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Kindia : un jeune entrepreneur perd plus de 117 millions de francs guinéens suite à un incendie dans son champ d’ananas

La préfecture de Kindia, communément appelée ville des agrumes, est un lieu très favorable à la culture des fruits et légumes et qui attire l’attention de plusieurs entrepreneurs. Mais, ces derniers temps, le rêve de plusieurs entrepreneurs agricoles s’est transformé en cauchemar, à cause de l’incendie dans leurs plantations. C’est le cas de Samba Sory Camara, entrepreneur agricole, qui a vu son champ d’ananas de 1,5 hectares partir en fumée. Il dit avoir fait le calcul des pertes qui s’évaluent à 117 225 000 francs guinéens.

Interrogé par correspondant, il est revenu sur les circonstances de l’incendie dans son champ :

« Les faits se sont produits le 06 avril 2023 aux environs de 14 heures. Ce jour, j’étais au centre-ville et les autres travailleurs aussi n’ont pas été ce jour. Mais selon les témoins, le feu s’est déclaré aux environs de la plantation malgré on avait un pare-feu de 4 mètres, mais comme c’était en pleine journée et il y avait des herbes sèches, les gens n’ont pas pu maitriser le feu. Finalement, les flammes ont ravagé 1,5 hectare d’ananas. Nous avons évalué les pertes à 117 225 000 gnf. Le champ était à son 12ème mois seulement et il restait 5 mois avant de récolter le champ », raconte-t-il.

Depuis l’incendie de ce champ d’ananas, les autorités en charge de l’agriculture traînent les pas pour faire le constat ou apporter un soutien aux victimes, nous confirme notre interlocuteur :

« De la part des autorités, je vais dire qu’il y a une lenteur. Il y a eu des centaines de victimes avant moi mais même pour déplacer les autorités pour aller faire le constat il faut que la victime paie leur carburant et même s’ils font le constat il n’y a pas de suite. Donc, c’est des doubles pertes. C’est pourquoi on ne s’est pas déplacés pour informer la direction préfectorale de l’agriculture de Kindia mais nous avons senti qu’elle a été informée par l’inspection nationale d’agriculture. Jusqu’à date, nous n’avons pas l’appui de la part des autorités », a-t-il affirmé.

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Les incendies dans les plantations sont devenus récurrents à Kindia. Cette situation a découragé plusieurs jeunes entrepreneurs et a entraîné le chômage, ajoute la victime :

« Aujourd’hui, si j’avais une autre activité, j’allais abandonner comme beaucoup d’autres victimes mais comme c’est une passion. J’ai discuté avec d’autres victimes qui ont abandonné parce qu’ils sont découragés et ils n’ont plus le fonds pour financer leurs projets. Quand un champ d’ananas est brûlé, rien ne pourra sortir, tu ne pourras pas avoir des rejets, tu ne pourras pas avoir les fruits, tu ne pourras même pas avoir des sources. Donc ça te renvoie à zéro », dit-il.

L’origine de l’incendie n’est toujours pas connue. Tout de même, la victime pense que cet incendie serait d’origine criminelle.

Pour l’heure, aucune disposition concrète n’est visible sur le terrain de la part des autorités locales pour tenter d’élucider les causes de cet incendie.

Kindia, Sam Diallo pour siaminfos.com

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