Dans un état de vétusté très avancé il y a quelques mois, la Morgue de l’hôpital régional de Labé a enfin chance de visage. Depuis des années, cette morgue qui fait partie de l’unité de médecine légale n’avait pas bénéficié d’extension, ni de rénovation. C’est pour cette raison que les autorités de l’hôpital ont décidé de procéder non seulement à une extension du bâtiment, mais aussi à son équipement.
Interrogé par notre correspondant, Mamadou chérif Diallo, médecin légiste à l’hôpital régional de Labé, y a révélé des détails sur les travaux qui ont été effectués.
« La morgue qui fait partie de l’unité de médecine légale de l’hôpital régional a bénéficié d’extension et de rénovation. Avant, vous connaissiez les locaux qui étaient exigus. Il y a très longtemps que la structure n’avait pas été réhabilitée. Donc, grâce au directeur et à son equipe, nous avons eu la chance d’avoir désormais en notre possession une structure qui répond franchement aux normes . L’extension à portée sur la partie qui est derrière la morgue. Cette partie a été étendue vers la petite Mosquée de manière que la capacité a augmenté de près de 60 a 70 %. Non seulement, il y a une extension des locaux mais il y a eu d’énormes travaux. Le carrelage a été complètement repris. Les tables mortuaires et les tables de toilettes ont été réhabilitées. Nous avons bénéficié d’une nouvelle chambre froide, bref toute chose qui contribue à nous aider à rendre de meilleurs services à la population. Désormais, nous avons un espace non seulement large pour les chambres froides, mais également nous profitons de cet espace pour recevoir d’autres corps lorsque nous avons des corps en surplus. Donc, ça nous permet de gérer vraiment les dépouilles mortelles dans la dignité requise », a-t-il indiqué.
Poursuivant, le médecin légiste laisse entendre que désormais, il est possible de conserver au moins quatres à cinq corps dans les chambres froides. Chose qui n’était pas possible avant la rénovation.
« Aujourd’hui, les locaux dont nous disposons nous permettent de conserver quatre à cinq corps pendant un temps indéfini. Tant qu’il y a de l’électricité, la conservation est possible. Les locaux franchement répondent à nos besoins et les corps sont gérés sans aucune difficulté. Les locaux s’adaptent sur le plan de l’hygiène et des conditions de travail. Avant, c’était exigu mais aussi vétuste. Nous mêmes travailleurs de la morgue, nous étions gênés de travailler dans ces locaux parce que notre santé n’était pas préservée. C’est vrai que tout ne peut pas être disponible et lorsqu’il n’y a pas d’électricité, la chambre froide ne peut pas fonctionner. Dans ce cas, nous sommes obligés de prescrire du formole aux parents pour aller chercher parce que l’hôpital n’en dispose pas. Mais comme actuellement, il y a le courant à Labé, on ne se plaint pas pour la conservation. Alors, je demanderais aux gens d’envoyer les corps à la morgue après les décès. Donc, qu’ils acceptent cela pour les aider à conserver et à faire tout ce qui doit être fait par rapport à la gestion d’une dépouille mortelle », a-t-il lancé.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com