Sélectionné pour vous :  Récurrence des cas d'incendies à Conakry : "Même l’Etat s’en fout", regrette un acteur politique

Le commissaire spécial de l’aéroport absent lors de son procès: « Nous demanderons qu’un mandat d’arrêt lui soit décerné et qu’il soit obligé d’être au tribunal »

Le procès opposant l’activiste de la société civile Ibrahima Diallo par ailleurs chargé des opérations du Front national pour la défense de la constitution à Ibrahima Naby Traoré qui a brillé par son absence, s’est ouvert ce jeudi 22 juin 2023 au tribunal de première instance de Mafanco. Et l’audience du jour a tourné autour de la fixation de la caution. Après un mini débat entre les différentes parties au procès autour du montant de la consignation, le juge audiencier a fixé la caution à 1 000 000 de francs guinéens avant qu’il ne renvoie l’affaire pour l’ouverture des débats.

Pour la partie civile, c’est un début satisfaisant qui pourrait permettre à ce que le Droit soit dit dans cette affaire qui s’ouvre sur l’atteinte à la liberté individuelle de Ibrahima Diallo du FNDC.

« Pour la petite histoire, notre client Ibrahima Diallo devait se rendre au Niger pour assister à une rencontre internationale. Arrivé à l’aéroport après avoir accompli toutes les formalités, le commissaire l’a empêché de sortir sans titre, ni droit et le comportement du commissaire tombe sur le coup des articles 640 et suivants du code pénal, qui est un abus d’autorité. Et cet abus d’autorité ne peut rester impuni. C’est pour cette raison que Ibrahima Diallo a cité le commissaire spécial de l’aéroport à comparaître ce jour devant le tribunal de première instance de Mafanco », a rappelé Me Salifou Béavogui un des avocats de la partie civile avant de regretter l’absence du prévenu à l’audience du jour.

« Il a brillé par son absence, c’est son droit. La première journée a été consacrée à la fixation de la caution. Vous avez suivi l’audience avec ce qui s’est passé au tribunal de Dixinn où le juge est venu avec sa décision, il n’a donné la parole à personne, il a fixé la caution comme il veut, il a renvoyé le dossier comme il veut où il veut, en violation de toutes les règles de procédure. Vous avez vu ici à Mafanco, le président audiencier a donné la parole à toutes les parties. Nous de la partie civile, avons estimé que la caution peut être fixée à 500 000 gnf, madame la procureure a eu la parole et a proposé 2 millions et le juge à travers les prétentions des uns et des autres, a pris la décision et l’a fixée à un million avant de renvoyer le procès au 13 juillet prochain. Ce procès démarre bien », déclare l’avocat.

Sélectionné pour vous :  Récurrence des cas d'incendies à Conakry : "Même l’Etat s’en fout", regrette un acteur politique

Si toutefois le prévenu refuse de comparaître à l’audience prochaine, Me Salifou Béavogui et ses confrères de la défense n’excluent pas de demander qu’un mandat d’arrêt lui soit décerné.

« Nous allons payer la caution et le 13 juillet nous serons là. Si le commissaire spécial refuse de venir conformément à l’article 479 du code de procédure pénale, nous demandons qu’un mandat d’arrêt lui soit décerné et qu’il soit obligé d’être au tribunal parce que nul n’est au-dessus de la loi », indique-t-il.

 

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...