Sélectionné pour vous :  Matoto: les ministres Morissanda Kouyaté et Gando Barry coordonnent les opérations d'assainissement

Cas des enseignants contractuels: « Nous ne sommes pas opposés au concours, mais à l’affairisme dans l’organisation des concours en Guinée »

Le recrutement des enseignants contractuels avec ou sans concours à la fonction publique continue d’alimenter le débat dans les rangs des structures syndicales. Ce, depuis la reprise des négociations tripartites entre le mouvement syndical, le patronat et le gouvernement guinéen. Interrogé sur la question ce samedi, 12 août 2023, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation a laissé entendre que la meilleure façon et le meilleur endroit pour évaluer un enseignant, c’est en situation de classe.

Michel Pépé Balamou s’inscrit dans la même logique que plusieurs autres secrétaires généraux des structures syndicales en charge de l’éducation, notamment Aboubacar Soumah du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Salifou Camara de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation entre autres. A son tour, le secrétaire général du SNE se lève contre l’idée d’organiser un concours pour recruter les enseignants contractuels à la fonction publique. D’ailleurs pour lui, les expériences du passé ont démontré que les concours sont synonymes de l’affairisme en Guinée.

« Plus de 7000 enseignants titulaires admis par voie de concours sont non formés. Nous ne sommes pas opposés au concours mais à l’affairisme dans l’organisation des concours en Guinée. Des lycéens et collégiens ont été admis aux concours ici. On a recruté par voie de concours de 2011 à 2018 près de 25000 enseignants. Et en 2019 , on a affiché un besoin de 19492 enseignants. Où sont passés les 25 mille? », S’interroge Michel Pépé Balamou avant d’ajouter:
« L’éducation est devenue la porte d’entrée de la fonction publique. Nous avons proposé une évaluation en pratique de classe. C’est aussi un concours, un test. On reconnaît le bon maçon au pied du mur. Dans tous les cas, on ne peut pas utiliser des enseignants pendant dix ans qui ont formé plus de dix promotions et venir douter de leurs compétences. C’est comme pour dire que L’État a cautionné la médiocrité pendant dix ans et les générations formées pendant dix ans ont été sacrifiées et ont un handicap intellectuel à vie.
On a tous été contractuels , mais tous ne sont pas passés par le concours pour accéder à la fonction publique. Et beaucoup de ceux qui ne sont passés par le concours sont parmi les meilleurs enseignants du pays. Et certains sont passés par ce concours et ne peuvent même pas tenir une classe, voire préparer une leçon modèle », a-t-il fait savoir.

Sélectionné pour vous :  Menaces sécuritaires en Guinée : un centre d’alerte précoce inauguré par le Premier ministre

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...