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Michel Pépé Balamou s’interroge : les dates pour les examens nationaux au mois de juin sont-elles tenables ?

Des interrogations sur la tenue des dates fixées pour le démarrage des examens nationaux session 2023 en Guinée continuent de surgir. C’est le cas du secrétaire général du syndicat national de l’éducation. Michel Pépé Balamou dit que l’année scolaire 2022-2023, a connu assez de perturbations des cours, surtout à l’intérieur du pays. Lors d’une sortie médiatique, il demande au ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation de revoir ces dates.

Selon un communiqué rendu public récemment par la Direction général des examens et contrôle scolaire, les examens nationaux session 2023 commenceront à partir du juin, 2023. Mais vu les perturbations des cours enregistrées surtout à l’intérieur du pays, le secrétaire général du SNE émet des doutes par rapport au respect de cette date.

Parlant de ces perturbations des cours, Michel Pépé Balamou en dénombre 7, seulement pour cette année.

<<Nous avons une année scolaire qui ne contient que 31 semaines. Et lorsque vous faites les récapitulatifs de toutes les perturbations de cours enregistrées pendant cette année scolaire 2022-2023, vous allez les dénombrer au nombre de 7. Il y a eu d’abord le recensement fait par les militaires qui sont descendus à l’intérieur pendant une semaine. Et cela a perturbé les cours. Par la suite, on a demandé aux enseignants de se présenter avec les cartes d’identité nationale biométrique. Beaucoup d’enseignants dans les préfectures et sous-préfectures, avaient abandonné les cours pendant deux semaines pour venir dans les capitales régionales à la recherche de l’extrait de naissance biométrique et des cartes d’identité nationales biométriques, avec à la clé des arnaques à ciel ouvert. Troisièmement, il y a eu la formation continue des enseignants en pleine année scolaire. Les enseignants ont quitté les villages, les districts, sous-préfectures et préfectures pour venir dans les villes de régions pour suivre ces formations. Vous avez également l’organisation de la semaine nationale du mérite scolaire qui a aussi occasionné le déplacement de beaucoup d’élèves et d’enseignants dans les régions pour se retrouver à Conakry pendant les cours. Ça aussi, c’est une perturbation. Il y a aussi le recrutement des contractuels et pendant plus de semaines, les cours étaient perturbés. On a également le paiement des salaires des contractuels, ça aussi a pris deux semaines et sans oublier la grève des enseignants contractuels pour réclamer le paiement de leurs arriérés de primes. Cela aussi a perturbé les cours à certains endroits >>, a-t-il énuméré.

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Au regard des échecs massifs de l’année dernière avec un taux de réussite faible au baccalauréat unique, le syndicaliste interpelle le ministre en charge de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation sur ce qu’il qualifie du danger qui attend les candidats de l’intérieur du pays si et seulement si ces dates restent maintenues.

<< Si vous prenez les 7 perturbations que l’école a connues pendant l’année scolaire 2022-2023 et vous enlevez ça dans les 31 semaines, vous allez retrouver que pratiquement plus de 10 à 12 semaines ont été perturbées par endroits à l’intérieur du pays. Ce qui veut dire que les enfants à l’intérieur ont eu de sérieux problèmes pour assimiler les compétences liées aux enseignements et aux apprentissages. C’est pourquoi, nous demandons au ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation de voir dans la mesure du possible, d’évaluer et de mener des inspections sur le terrain pour voir si les dates fixées pour les examens nationaux au mois de juin sont tenables pour ne pas faire du tort aux élèves de ces contrées qui ont connu de fortes perturbations des cours. Si Conakry n’a pas connu suffisamment, mais à l’intérieur, les cours ont été perturbés, et que cela soit pris en compte dans la composition des épreuves qui vont fonder les évaluations >>, a-t-il plaidé.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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