Mort suspecte d’un détenu à la prison de Boké: la famille de la victime réagit au communiqué du ministre de la Justice
La famille de Mansour Bah, le détenu décédé vendredi dernier à la prison civile de Boké, a réagi ce mardi, 6 juin au communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’homme, ordonnant des poursuites judiciaires pour des faits présumés de coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner, sur la personne de Mansour BAH. Pour la famille qui avait déjà rejeté les premières déclarations des autorités selon lesquelles le défunt est décédé d’une mort naturelle, dit qu’elle n’est guère surprise de la décision de Charles Wright.
A en croire Lamarana Bah, petit frère du défunt, ces injonctions aux fins de poursuite s’avèrent un acte fort que vient de poser le département de la Justice.
« Nous le savions et nous sommes sûrs et certains qu’il a été tué. Cependant, nous voulons que la procédure aille jusqu’au bout et qu’on puisse savoir pourquoi et comment il a été assassiné en prison. C’est un acte fort que le ministère de la Justice a pris et nous voulons que les auteurs soient connus, jugés et condamnés à la hauteur de leur forfaiture », a-t-il fait martelé.
Plus loin il ajoute: « Il faut que ça s’arrête et puisque nous sommes dans un Etat de droit, nous allons nous battre pour enrayer le cycle. Nous sommes prêts à tout pour que justice soit rendue. Soyez certains que nous ne reculerons sous aucun prétexte jusqu’au bout », a indiqué Lamarana Bah.
Joint au téléphone, le procureur de la République près le TPI de Boké dit avoir déjà informé la brigade de recherche de procéder à l’arrestation des personnes mises en cause. Déjà, Lansana Cissé annonce l’arrestation de plusieurs personnes dans cette affaire.
Mansour Bah, âgé d’une quarantaine, était marié et père de quatre enfants. Il était placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Boké depuis le 22 mai dernier.
Depuis que cette affaire a éclaté dans la préfecture, plusieurs observateurs s’interrogent sur les conditions de détention à la prison civile de Boké.
Boké, Bailo Bah pour siaminfos.com