Négociations tripartites : « Nous n’allons pas accepter que les enseignants contractuels passent par un concours », (Aboubacar Soumah SLECG)
Alors que les discussions ont repris ce jeudi, 10 août, 2023 au ministère du Travail et de la Fonction Publique au compte des négociations tripartites, le point chaud entre le mouvement syndical et le gouvernement reste la situation des enseignants contractuels. Les syndicalistes tiennent mordicus que ces contractuels soient évalués en situation de classe contrairement à l’idée du gouvernement qui soutient qu’il faut passer par un concours. Parmi les négociateurs dans les rangs du syndicat de l’éducation, Aboubacar Soumah du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) que nous avons interrogé dans la matinée de ce jeudi.
Jusqu’ici, les syndicalistes se montrent inflexibles et restent droits dans leurs bottes. Pas question que les enseignants contractuels fassent le concours alors qu’ils ont montré leurs compétences à tenir les salles de classe depuis cinq bonnes années. Cette position du mouvement syndical est réitérée par Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG.
« Le débat n’est pas clos. En tout cas pour le moment, nous n’allons pas accepter que les enseignants contractuels passent par un concours pour intégrer la fonction publique. Nous avons dit qu’il faut passer par les évaluations en situation de classe. C’est ça notre position », a-t-il déclaré.
Mais comment cette évaluation va-t-elle se passer et quels seront les critères de recrutement ? Le syndicaliste tente d’apporter une réponse.
« On va déposer une liste qui est déjà préalablement établi par la coordination nationale des enseignants contractuels et qui a été transmise au gouvernement par l’entremise du ministère de l’enseignement pré-universitaire. Donc c’est cette liste là qu’on va nettoyer et puis déposer au niveau de la fonction publique pour que les contractuels qui y figurent, soient évalués en situation de classe. Suite à cela, nous nous avons dit que tous ceux qui seront évalués, qui feront compétences de pratique de classe et qui auront une capacité en termes pédagogique et académique et dont les diplômes sont authentifiés, seront immédiatement engagés à la fonction publique>>, propose-t-il.
La partie gouvernementale va-t-elle accepter cette demande du mouvement syndical ? Rien n’est encore sûr. Car jusqu’à preuve du contraire, le gouvernement estime que la voie la plus légale pour intégrer la fonction publique, est de passer un concours.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com