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Négociations tripartites : les débats vont reprendre ce jeudi avec la situation des enseignants contractuels

Plusieurs jours après son retrait des négociations tripartites, le mouvement syndical décide enfin de retourner autour de la table. Selon nos informations, les points de blocage entre les syndicalistes et le gouvernement guinéen ont été satisfaits dans la seule ambition de poursuivre les débats. Ce jeudi, 10 août, 2023, les parties vont donc se retrouver à nouveau. Parmi les points d’achoppement, l’intégration avec ou sans concours des enseignants contractuels de Guinée. C’est ce qu’a confié Salifou Camara, secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation que nous avons interrogé ce mercredi, 9 août 2023.

Selon Salifou Camara, les raisons qui ont poussé le mouvement syndical à quitter la salle de négociations au ministère du Travail et de la Fonction Publique, sont claires. Tout tournait autour d’un problème de réduction du nombre des négociateurs dans les rangs des syndicalistes.

« Il y avait eu un blocage autour de la table entre le gouvernement et le mouvement syndical. C’était le problème de nombre, le gouvernement voulait enlever deux personnes dans les rangs du mouvement syndical, ce que nous n’avons pas compris après deux semaines de discussions et nous avons boudé les négociations. Puisque nous avons compris que le gouvernement avait vu les points parmi nos points de revendications et il fallait tacler le syndicat pour voir si nous allons tomber pour qu’il puisse gagner sur le mouvement syndical. C’est ainsi que le mouvement syndical s’est retiré », a-t-il expliqué.

Cependant selon notre interlocuteur, le gouvernement est revenu à de meilleurs sentiments. Cette affaire de nombre, n’est plus un sujet à l’ordre du jour. D’ores et déjà, quelques préalables ont été abordés au cours des deux semaines de discussions qui ont eu lieu entre le gouvernement, le patronat et le mouvement syndical avant le blocage.

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« Pour le moment, nous sommes sur ces préalables. Ce sont des points signés dans le protocole d’accord depuis 2022, mais qui n’ont pas encore vu le jour et qui n’ont pas été respectés par le gouvernement. Et ce sont ces points que nous avons réactivés pour que le gouvernement puisse les prendre en compte, parce que ce ne sont pas des points à négocier, ce sont des acquis. Parmi ces points, nous avons l’allocation familiale des personnes à la retraite, nous avons aussi le restant des 1030 qu’on doit ajouter sur la pension des retraités de la santé et de l’éducation, ensuite nous avons demandé l’implication nete du syndicat de l’éducation dans les activités de formation organisées par le MEPU-A », a fait savoir le secrétaire général de la FSPE qui fait savoir que parmi tous ces préalables, le point qui semble causer plus de divergences, concerne le cas des enseignants contractuels.

« Il a été dit dans le protocole d’accord 2022, que les contractuels doivent être engagés. Mais à ce niveau, le gouvernement demande à ce que les enseignants contractuels font le concours. C’est chose que nous le mouvement syndical n’avons pas apprécié. Nous avons proposé à ce que ces contractuels là soient évalués en situation de classe, donc c’est le point d’achoppement », a-t-il conclu au micro de Siaminfos.com.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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