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Ousmane Gaoual persiste et signe : « Il n’y a pas de prison à Kassa »

Où sont détenus Foniké Menguè et Billo Bah ? C’est la question qui taraude les esprits depuis plus de deux semaines après leur enlèvement par « des hommes en tenues militaires lourdement armés », selon les témoignages. Sont-ils emprisonnés à Kassa et en train de subir des tortures comme le soutient la coordination du front national pour la défense de la constitution? Pour le ministre porte-parole du gouvernement, les autorités judiciaires du pays, n’ont jusqu’ici aucune information claire par rapport à la situation de ces activistes de la société civile.

Ousmane Gaoual Diallo signe et persiste que Foniké Menguè et Billo Bah ne sont pas entre les mains du pouvoir de Conakry. D’ailleurs en répondant aux questions de nos confrères de RFI mardi, le porte-parole du gouvernement guinéen dit à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas de prison à Kassa. Pour lui, les informations selon lesquelles ces deux activistes ont été enlevés par les gendarmes et les éléments des forces spéciales, sont fausses.

« C’est dommage! Les autorités judiciaires, affirment qu’ils ne sont entre les mains d’aucune institution du pays, ni dans la police judiciaire, ni arrêté par n’importe qui. Donc, il lance un appel à ceux qui ont des informations. Ce qui est prétentieux dans cette communication, c’est de faire croire et de dire : Oui, ils sont enlevés par des militaires lourdement armés. Il n’y a pas de prison à Kassa. La prison sur les îles de Conakry se trouve à Fotoba, c’est une île qui est en face. Ils se disent aussi torturés, etc.  Je pense que construire ce type de narratif-là, quand vous dites :on a enlevé trois personnes, et la troisième personne est quelque part au Sénégal, puis les deux autres ne sont pas retrouvées. Il y a sujet à créer de l’amalgame qui peut même compliquer la vie de ces gens-là, s’ils étaient dans une situation difficile. Donc, je pense que ce que les acteurs de la société civile devraient faire, s’ils ont des informations objectives, c’est de se rapprocher de structures judiciaires pour permettre à l’État d’avoir accès à ces informations, de mener ces investigations et de retrouver ces citoyens-là parce que ce sont des compatriotes. C’est ce que les autorités judiciaires disent. Maintenant, si l’objectif c’est de dire : Oui, on va dire qu’ils sont enlevés, torturés au palais présidentiel et exécutés. Ça, c’est de la propagande qui n’a aucun autre intérêt que la volonté de nuire à l’image et à la réputation de cette transition. Je ne pense pas que cela soit bénéfique pour les acteurs concernés, s’ils étaient dans les mains des ravisseurs de qui que ce soit. Donc, l’État met les moyens en place, les autorités judiciaires mettent les moyens en place pour les retrouver », a-t-il laissé entendre.

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D’ores et déjà, les épouses de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, ont porté plainte contre le général Mamadi Doumbouya, le général Aboubacar Sidiki Camara (Idiamine) et le général Balla Samoura devant le tribunal de Paris pour des faits présumés « d’enlèvement, de torture et de disparition forcée » de leurs époux.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com 

 

Tel: 621818835

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