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Cas des membres des Forces Vives sous contrôle judiciaire : leurs avocats déposent une demande de main levée…

Pendant que les religieux annoncent la levée du contrôle judiciaire des acteurs sociopolitiques, notamment Dr Fodé Oussou Fofana, Elhadj Mamadou Sylla, Cellou Baldé, Etienne Soropogui, Diabaty Doré, le pool d’avocats des mis en cause vient de déposer une  demande de main levée sur le contrôle judiciaire au niveau du juge d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn. Me Salifou Béavogui, l’un des avocats, l’a fait savoir ce vendredi, 12 mai 2023.

D’abord, il est revenu sur les faits : « Depuis le 27 octobre 2022, nos clients qui sont des leaders politiques ont été interpellés conduits à la direction centrale des investigations judiciaire pour des faits qualifiés de destruction d’édifices privés et publics, outrage à agents, incitation à la violence et à un attroupement interdit, coups et blessures volontaires. Après un passage à la direction centrale des investigations judiciaires, ils furent tous déférés au nombre de 9 au tribunal de première instance de Dixinn qui avait décidé d’ouvrir une information judiciaire contre eux en saisissant le doyen des juges d’instruction dudit tribunal. Mais, il faut rappeler qu’auparavant, monsieur Cellou Baldé avait été interpellé et déféré où il était déjà sous contrôle judiciaire. Il en est de même sauf erreur de ma part pour monsieur Étienne Soropogui. Par la suite, ils ont été interpellés pour la deuxième fois, c’était en octobre, tous conduits au tribunal de première instance de Dixinn. Et là, le doyen des juges a décidé de les placer sous contrôle judiciaire. Donc, depuis 7 mois, ils sont réduits au silence, ils sont placés sous contrôle judiciaire qui est une mesure restrictive des libertés. Ils ne peuvent pas sortir de Conakry sans l’autorisation du juge », a fait savoir Me Salifou Béavogui avant de poursuivre :

« Sauf erreur de ma part, leurs passeports se trouvent au greffe du tribunal. Ils ne doivent pas participer à des réunions de nature à faire appel à des manifestations pacifiques, se présenter au tribunal pour émarger dans un cahier de contrôle judiciaire. Pratiquement, leurs libertés ont été sérieusement affectées et réduites à leurs plus petites expressions. Depuis octobre jusqu’aujourd’hui, ils ne peuvent ni voyager, ni mener à bien leurs activités politiques. Nous avons compris nous, en tant qu’avocats, que c’est une façon pour la justice d’avoir un œil sur eux parce qu’en réalité, ça n’a servi à rien, il faut se dire la vérité. Depuis lors, la procédure est bloquée à ce niveau.  Vous avez tous suivi aujourd’hui les négociations qui sont en cours pour décrisper le climat social, aller vers la paix, la consolidation et l’organisation des élections. Vous avez tous suivi que dans les accords qui sont intervenus, il était décidé de libérer les activistes de la société civile dont les Foniké Menguè et cie qui ont été libérés mais en toute illégalité. Ensuite, il a été demandé de procéder à la main levée des contrôles judiciaires », dit-il.

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A en croire l’avocat, ces accords ne les intéressent pas : « Ça, ça ne nous intéresse pas parce que nous sommes avocats, nous devons rester dans le cadre de la loi. Mais, nous avons estimé que c’était le moment pour nous aussi de déposer une requête régulière, de saisir le juge d’instruction de façon régulière parce que nous, on ne se fie pas au contenu des accords politiques, non. Nous, c’est la loi.  Nous avons profité aujourd’hui pour déposer une demande de main levée sur le contrôle judiciaire, nous avons expliqué suffisamment les motifs nous pensons que notre demande va prospérer et que les juges ayant été régulièrement saisis prendront leurs responsabilités pour décider en toute souveraineté », a-t-il espéré.

 

Ibrahima Camara pour Siaminfos.com

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