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Retrait du Mali, Burkina et du Niger de la CEDEAO : « Je pense que la décision est risquée », alerte Dr. Edouard Zotomou Kpogomou

C’est officiel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont retirés de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest. La décision est tombée dimanche, 28 janvier 2024 à travers une déclaration conjointe rendue publique pour la cause. Quelques heures après cette décision, les réactions tombent au sein de la classe politique guinéenne. Pour le président du parti Union des démocrates pour le renouveau et le progrès, il s’agit d’une décision risquée.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger accusent la CEDEAO d’être sous l’influence des puissances étrangères. Dans la même déclaration conjointe, ils indiquent que l’organisation a foulé au sol ses principes fondateurs. Mais pour Dr. Edouard Zotomou Kpogomou, cela risque d’avoir plus d’impacts sur ces pays qui d’ailleurs dit-il, sont fragilisés par des menaces terroristes.

« Je pense que la décision est risquée, elle n’a pas tenu compte de tous les paramètres. Alors quand on est dans une organisation comme la CEDEAO, même s’il faut la quitter, moi je pense qu’il faut y rester pour apporter des changements nécessaires, pour plaider des cas de violation des principes fondamentaux. Mais quitter et partir, ça sous-entend qu’on a d’autres intentions. On accuse la CEDEAO d’être sous l’influence de certaines puissances, mais il y a d’autres puissances qui sont aussi dernière ces trois pays. Donc, de part et d’autre, il y a des puissances, moi je pense que ça ne peut pas être la raison. En plus de cela, il y a des risques sécuritaires, le Mali est un pays ouvert et pratiquement dans le désert, la même chose pour le Nord du Burkina Faso, je ne parle même pas du Niger. Parce que 80% du territoire nigérien, c’est dans le Sahel. Moi je crois qu’ils sont en train de s’exposer à des djihadistes », a-t-il fait savoir.

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L’autre motif de ce retrait selon ces pays concernés, c’est que la CEDEAO ne leur apporte pas d’aide dans leur lutte contre le terrorisme. Par contre selon Dr. Edouard Zotomou Kpogomou, la raison est toute autre. A l’en croire, ce sont des Russes qui sont en train de créer cette situation de divorce.

« On aurait aimé que le Mali, le Burkina Faso et le Niger acceptent de faire partie de la CEDEAO pour que l’organisation puisse les aider à faire face à ces djihadistes. Quand vous voulez que les gens vous apportent une aide substantielle, il faut d’abord définir le cadre de l’aide. Ce sont les Russes qui sont en train de soutenir et le Mali et le Burkina et peut-être le Niger aussi. Mais que savons-nous des intérêts cachés qui sont derrière tous ces mouvements ? Si on ne leur apporte pas de l’aide, c’est parce que ces aides n’ont pas été définies clairement. Moi je pense que si ces trois pays veulent que la CEDEAO les aide, il faut venir renforcer la nécessité de pouvoir être aidé, même si on suppose qu’elle est sous l’influence d’autres puissances étrangères », a-t-il lancé.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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