Depuis la journée du dimanche, 14 avril 2024, des citoyens du district de Lèro dans la sous-préfecture de Siguirini, ont pris d’assaut les principales artères de cette localité pour ériger des barricades afin d’empêcher la société minière de Dinguiraye (SMD) de circuler librement.
Selon nos informations recueillies sur place, les citoyens de Lèro et Tombony reprochent à la société de ne pas respecter à date le contenu de leur protocole d’accord.
Joint par téléphone, le porte-parole des jeunes manifestants, Yaya Camara est revenu sur l’objectif de leur manifestation.
« Nous les jeunes des districts de Lèro et Tombany, avons décidé de manifester aujourd’hui contre la société minière de Dinguiraye pour le non-respect du contenu local ou le non-respect du contenu de notre protocole d’accord. Déjà, on avait un protocole par le passé entre la société minière et nous la population. Dans ce protocole d’accord, on avait demandé trois points saillants à la société minière de Dinguiraye qui sont entre autres :
L’adduction d’eau potable à la population, l’électrification de la localité, et la réhabilitation de notre grand pont qui relie Lèro aux autres localités de la sous-préfecture de Siguirini. Cependant jusque-là, aucun point n’a été réalisé et cela fait aujourd’hui plusieurs mois. Donc, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de descendre aujourd’hui dans les rues pour se faire entendre. Et, tant que ces trois points de revendication ne seront pas satisfaits, on vous promet que cette société ne travaillera plus jamais. Déjà dès demain mardi, 16 avril 2024, nous allons nous rendre à l’usine pour arreter les activités là-bas aussi. Nous sommes engagés et nous cedèrons plus jamais aux pressions extérieures pour nous intimider et la société minière ne pourra pas satisfaire, nous la demandons tout simplement de plier ses bagages pour rentrer, un point c’est tout », a déclaré le porte-parole des jeunes manifestants.
De leur côté, les responsables de la SMD s’abstiennent pour l’instant de tout commentaire jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle, a-t-on appris.
Il faut rappeler que les autorités préfectorales n’ont pas encore réagi et la situation continue de s’empirer.
Siguiri, Mamadou koumana Diallo pour Siaminfos.com