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Takana Zion: « Je ne suis pas un artiste qui rêve d’être ministre ici un jour, je suis un entrepreneur qui veut devenir milliardaire

Dans un silence de cathédrale depuis un bon moment sur l’actualité du pays, le reggae man guinéen, Mohamed Mouctar Soumah a été interrogé ce lundi sur la gestion de l’actuel ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Aucours de cet entretien, Takana Zion a dit à qui veut l’entendre que le ministre Alpha Soumah dit Bill de Sam est mal entouré.

A l’en croire, il n’a aucune ambition personnelle de briguer un poste ministériel. Car dit-il, son rêve est de devenir milliardaire dans l’entrepreneuriat.

« Je n’ai pas de problème avec Bill De Sam parce que je ne suis pas un artiste qui rêve d’être ministre ici un jour. Je suis un entrepreneur qui veut devenir milliardaire et aider les pauvres personnes. Donc, y a pas de guerre d’égo ou de position entre lui et moi. Il ne m’a rien fait de mal. Comment il gère le ministère ? Je ne sais pas mais y a beaucoup de carences. Bill De Sam doit se faire entourer par des gens qui sont qualifiés. Il ne faut pas qu’il sous-estime nos habiletés. Je connais beaucoup de choses sur comment développer la carrière parce que j’ai eu la chance de travailler avec de grandes personnes dans l’industrie musicale. Malheureusement, il ne nous appelle pas pour nous demander comment on pouvait faire certaines choses pour grandir certains artistes guinéens. Moi, je trouve que c’est dommage. Bill De Sam doit aller à la rencontre de sa jeunesse, il doit aller à la rencontre des artistes, des gens qui sont sincères avec lui et qu’il ne met pas tous les artistes dans le même sac. Parler avec nous pour qu’on lui donne nos points de vue. Et avec la sagesse qu’il a, il rajoute pour lui pour qu’on en fasse quelque chose de grand », indique l’artiste avant d’ouvrir une autre fenêtre:

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« L’industrie musicale n’existe pas en Guinée. Quand tu sors un album où est-ce que tu vas le vendre ? Y a certains textes dans l’industrie musicale qui ne figurent pas dans nos textes. Ce qui empêche les autres. Et beaucoup de radios privées ne travaillent pas de façon professionnelle. Normalement, quand tu vas dans une radio, tu as une affiche qui dit combien de fois on joue Takana par jour, combien de fois on joue tel ou tel artiste par semaine, par mois? C’est en fonction de ça qu’on paie au BGDA. Les Radios publiques paient mais les radios privées ne paient pas comme elles doivent payer. Et quand elles amènent l’argent au BGDA, le BGDA redistribue comme il veut », dit-il chez nos confrères de Happy média.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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