Tortures et disparition forcée d’activistes de la société civile en Guinée: préoccupées,les Nations-Unies interpellent les autorités guinéennes
Les cas Foniké Menguè, Billo Bah et Abdoul Sacko, tous activistes de la société civile et défenseurs des droits de l’homme en Guinée, continue de préoccuper les Nations-Unies. Le 23 avril 2025, la rapporteuse spéciale des droits de l’homme des Nations-Unies, dit avoir adressé une communication au gouvernement guinéen pour savoir l’état d’avancement des enquêtes annoncées par les autorités judiciaires du pays. Une communication selon la rapporteuse spéciale qui n’a connu aucune réponse. Chose qui renforce davantage les inquiétudes des Nations-Unies par rapport au respect des droits l’homme en Guinée.
Des « atrocités » auxquelles des activistes de la société civile guinéenne ont fait face ces derniers temps restent une préoccupation majeure pour les Nations-Unies. Les cas d’enlèvement et de tortures d’Abdoul Sacko du forum des forces sociales de Guinée ainsi que les cas de disparition forcée d’Oumar Sylla, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah continuent d’alimenter le débat. Les Nations-Unies par la voix de la rapporteuse spéciale des droits de l’homme, qui disent avoir adressé une communication au gouvernement guinéen sans suite, s’indignent face au silence coupable des autorités de Conakry.
« Dans cette communication, nous exprimons de graves préoccupations quant aux allégations d’enlèvement, de disparition forcée, de torture et de mauvais traitements infligés à M. Sacko, ainsi qu’aux allégations de disparition forcée prolongée de M. Sylla et M. Bah. Si ces allégations s’avéraient confirmées, le Gouvernement guinéen aurait gravement violé les droits humains fondamentaux et ses engagements en matière de droit international des droits de l’homme, y compris la prohibition de la disparition forcée et de la torture », explique la rapporteuse spéciale qui continue en ces termes :
« Nous exprimons également notre inquiétude face aux allégations de menaces et d’actes d’intimidation à l’encontre de M. Sacko, sa famille et ses proches.
Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que ces disparitions forcées semblent illustrer une tendance dont nous avons déjà fait part dans d’autres communications au Gouvernement de la Guinée, qui viserait à faire taire les membres de la société civile, de l’opposition politique et de la dissidence et les dissuader de s’exprimer, manifester pacifiquement, se réunir et participer à la vie publique et politique en Guinée », peut-on lire dans cette communication.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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