Une femme meurt suite à une injection dans une clinique à Mamou : « Avant même de retirer le seringue, la femme avait rendu l’âme »
Une femme a rendu l’âme dans une clinique située au quartier Abattoir 2, dans la commune urbaine de Mamou dans la soirée du vendredi 24 mars 2023. Ce, après avoir pris une injection contre un gonflement de pieds, apprend-on.
Interrogé par notre correspondant basé dans la préfecture, le président du conseil de quartier Abattoir 2 a donné des détails sur les circonstances.
« Le président de district de Gboulli vers 19h30 à 20 heures, m’a appelé ici de se rendre au lieu du décès. Ça, c’est juste après le forage de l’Abattoir 2. Y a une clinique là-bas qui est gérée par un laborantin infirmier. Donc, je suis parti. A mon arrivée, j’ai trouvé un monde fou sur les lieux. Ils m’ont dit qu’il y a un docteur propriétaire de la clinique, qui a eu à faire une injection à une femme qui est décédée sur place. Donc le Docteur était présent, je l’ai appelé et il m’a dit ceci : A 17 heures la femme était venue, elle a le pied enflé. Elle voulait prendre une injection. Mais il (le docteur soignant ndlr) a refusé puisqu’il est dans le mois de carême et qu’il ne peut pas donner à la femme une injection parce qu’elle est en jeûne. Donc, à 19h30, la femme est revenue à la charge, de lui faire l’injection. Ils ont discuté un peu là-dessus. En fin de compte, il lui a fait une injection de l’ampicilline. Même avant de retirer l’aiguille, la femme avait rendu l’âme. Donc ça, c’est la version du Docteur.
Moi, (chef de quartier) j’ai demandé au docteur est-ce que t’as des papiers qui t’autorisent à ouvrir cette clinique, il me dit oui et qu’il est laborantin infirmier », a expliqué Elhadj Kourouma.
Suite à ce décès, quelques dispositions ont déjà été prises par les autorités locales, indique le président du conseil de quartier Abattoir 2.
« On s’est rendus à la gendarmerie chez colonel Bakary à 23 heures. Il a instruit à ses hommes de venir chercher le corps. Nous sommes venus et nous avons pris le corps avec l’ambulance et les officiers de la police et de la gendarmerie. Ce matin encore, nous sommes venus à la maison mortuaire. Le docteur est détenu à la gendarmerie », a fait savoir Elhadj Kourouma.
Aux dernières nouvelles, le corps de la défunte a été remis à sa famille pour son inhumation, en attendant l’ouverture d’une enquête permettant d’élucider les circonstances de son décès.
Mamou, Jacques Kamano pour Siaminfos.com