Sélectionné pour vous :  N'valy Condé : "Aujourd'hui, plus de 40 mille filles refusent d'aller à l'école parce qu'on leur demande d'enlever le voile"

N’zérékoré : SOS pour Mamadi Fofana, un bachelier handicapé qui risque de ne pas poursuivre ses études à cause de sa maladie

Notre correspondant est allé ce mercredi, 16 août 2023 à la rencontre d’un bachelier frappé par un handicapé physique depuis cinq ans dans la préfecture de N’zérékoré. Malgré cet état de fait, Mamadi Fofana, puisqu’il s’agit de lui, a décroché son baccalauréat unique session 2023. Vu ses conditions de déplacement pénibles, il risque de ne pas poursuivre ses études supérieures si rien n’est fait. Ses parents appellent les personnes de bonne volonté à leur venir en aide afin de soigner leur enfant.

Au quartier Dorota dans la commune urbaine de N’zérékoré habitent Mamadi Fofana et ses parents. Depuis plus de cinq ans, ce jeune est frappé par un handicap physique qui a réduit sa mobilité. Je ne suis pas né avec cette maladie.

« Avant, je faisais des activités physiques. Je jouais au ballon. Je marchais correctement mais, à l’instant que je vous parle, je ne peux absolument rien faire sans l’aide de quelqu’un. J’ai été attaqué par cette maladie progressivement. Et depuis lors, ça m’a empêché et m’a rendu immobile », a-t-il fait savoir.

Malgré son état, Mamadi Fofana qui est parvenu à décrocher son baccalauréat unique cette année, souhaite poursuivre ses études.

« Aujourd’hui, je suis très content d’avoir eu mon baccalauréat. Mais je dois aller à l’université avec cette maladie, ça, ça ne fait pas de bons amis. Je lance un appel au gouvernement de la transition particulièrement au président de la République afin de m’assister à suivre un traitement pour que je puisse poursuivre mes études supérieures car, c’est mon seul objectif aujourd’hui », a-t-il lancé.

Sélectionné pour vous :  « Collez la paix à la presse ! » (Par Boubacar Yacine Diallo)

Pour ses parents, c’est à la fois joie et résignation face au manque de moyens financiers pour supporter les frais de traitement et d’études de leur enfant.

« Depuis que cet enfant est atteint par cette maladie, il a fait toutes ses études dans la souffrance. Certes, nous nous débrouillons avec nos maigres moyens pour le prendre en charge mais, le courage vient de lui-même. Le matin, il ne mange pas, il ne boit pas. Quand je lui dit de manger, il me dit que s’il mange et boit en cas de besoin biologique en classe que va-t-il faire ? C’est comme ça je l’envoie à l’école en payant les taxis motos. Et il peut rester comme ça chaque jour jusqu’à à 16 heures sans rien manger. Nous avons fait tout ce qu’on pouvait faire. On n’ a plus rien maintenant. Imaginez, moi, je ne vends que de la peau de bétail pour gagner quelques sous », relate Sita Camara, la mère de Mamadi Fofana.

« Le petit a eu le baccalauréat, on est très content. Mais ce qui nous inquiète toujours, c’est son état de santé. Vraiment, on demande à l’État de nous venir en aide pour le traitement de l’enfant, » affirme Lounceni Fofana, le papa de Mamadi.

D’ici la manifestation des personnes de bonne volonté, ce jeune bachelier en sciences expérimentales ne sait pas encore ce que l’avenir lui réserve.

 

N’zérékoré, Lanceï Naboun pour siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...