Vers un glissement du calendrier de la transition en Guinée ? « La solution, c’est la prise de conscience du CNRD » ( Cellou Dalein Diallo)
A un an de la fin de la transition selon l’accord conclu entre le CNRD et la CEDEAO, aucune action n’est visible sur le terrain allant dans le sens de l’organisation des différentes élections, à en croire plusieurs acteurs sociaux et politiques du pays. Une situation qui emmène certains d’entre eux à douter de la volonté des autorités militaires à respecter leur engagement.
C’est le cas de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG qui estime qu’il sera impossible de réaliser toutes les activités inscrites dans le chronogramme de la transition en 24 mois.
« L’accord dynamique d’octobre 2022 était un marché de dupe. Il est absolument impossible de réaliser le RAVEC et le recensement général de la population en 24 mois. Donc, je ne suis pas surpris de voir qu’on commence à constater et d’envisager parfois un glissement. Ce n’était pas possible. Le CNRD était conscient. Lorsqu’ils ont demandé les 10 points, ils savaient pertinemment que c’était impossible de financer ces 10 points et de réaliser ces 10 points en 24 mois », a-t-il déclaré.
Nonobstant, le président de l’UFDG a tenu à faire des propositions pour le respect du dudit calendrier. Pour lui, « le glissement n’est pas la bonne solution. La solution, c’est la prise de conscience du CNRD et d’ouvrir un dialogue réaliste pour dire voilà la situation et avoir l’honnêteté de reconnaître que la situation telle qu’elle évolue ne permet pas de respecter l’échéance fixée. Qu’est-ce qu’on fait ? S’il y a une volonté politique d’écouter les autres, s’il y a l’humilité de vouloir obtenir une solution, compte tenu de toutes les crises, on va dire qu’est-ce qu’il faut ? Alors, je vous ai dit qu’on a un fichier consensuel de la classe politique qui n’a besoin que d’une révision », a-t-il laissé entendre sur Espace FM.
S’il y avait la volonté politique dès le départ d’aller avec diligence à l’ordre constitutionnel, indique Cellou Dalein Diallo, « on aurait fait l’inventaire de ce qu’on a, on aurait recruté déjà un opérateur technique et puis on va procéder à une révision classique du fichier électoral qui consiste à enrôler tous ceux qui ont le droit d’être dans le fichier et qui ne l’ont pas été lors de la dernière révision. Et notamment ceux qui ont entre-temps atteint les 18 ans ou ceux qui avaient été exclus comme les guinéens de l’étranger. Mais tout ça, il faut d’abord faire l’inventaire des kits d’enrôlement qu’on a, l’inventaire des logiciels qu’on a, les logiciels de détection et délimitation des doublons et des mineurs, parce que tout a été acquis, tout existe », a fait savoir l’ancien premier ministre.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com