Vers un glissement du calendrier de la transition en Guinée ? Voici ce que préconise la cheffe de cabinet de Cellou Dalein
La Guinée est en transition depuis le 05 septembre 2021. Après deux ans de gestion du CNRD à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya, le processus de retour à l’ordre constitutionnel se pose. Les acteurs sociaux et politiques se plaignent de n’avoir aucune visibilité pour le retour des civils au pouvoir.
La mise en œuvre des dix activités inscrites sur le chronogramme de la transition tarde encore à se matérialiser sur le terrain, même si le gouvernement soutient que le processus suit son cours normal. Cette situation amène certains acteurs à redouter d’un glissement du calendrier de transition au-delà du délai de deux ans à partir du janvier 2023 qui avait été convenu avec la CEDEAO.
Pour Nadia Nahaman, Cheffe de cabinet du président de l’UFDG, « il n’y a pas de doute [ce glissement de calendrier]. Il n’y a pas de doute sur le fait que l’arrivée au pouvoir de la junte guinéenne le 05 septembre n’a pas ouvert une transition dans le pays, détrompons nous. L’arrivée au pouvoir de la junte guinéenne n’est que plutôt la continuité d’un régime autoritaire qui entend s’accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible », a-t-elle déclaré ce lundi, 04 septembre 2023.
La solution de sortie de crise pour un respect du chronogramme, dit la Cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo, c’est de faire sortir le RGPH et le RAVEC qui ont une longue durée du chronogramme de la transition.
« Il faut sortir le RGPH et le RAVEC du chronogramme et opter pour une révision classique du fichier. C’est important. On renonce à faire organiser les élections par le MATD, parce que c’est bien beau de dire dans le préambule d’une charte qui nous a été imposé que la Guinée réaffirme son attachement aux valeurs de la charte africaine et tous ces textes et de ne pas les respecter. Donc, il faut agir en conformité avec les normes de la CEDEAO et de l’Union africaine et exiger un organe de gestion des élections consensuelles et indépendantes », a exhorté Nadia Nahaman sur FIM FM.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com