Vers une grève générale et illimitée en Guinée : l’antenne régionale du SLECG à N’Zérékoré affiche son adhésion totale
Suite au dépôt de l’avis de grève par les 13 centrales syndicales du pays, les travailleurs de Guinée semblent plus que jamais engagés à bouder la table de négociation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En Guinée Forestière, les représentations des organisations syndicales attendent sur pieds fermes le lundi matin pour déclencher le mouvement d’ensemble ordonné par le sommet. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le secrétaire régional du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), à N’Zérékoré.
Interrogé par notre correspondant régional basé à N’Zérékoré ce samedi, 24 février 2024, le représentant du SLECG Amara Kadiatou Camara a invité le président de la transition à entendre raison : « J’ai toujours demandé au général Mamadi Doumbouya d’écouter le peuple. Il ne faudrait pas qu’il écoute des personnes malintentionnées qui sont autour de lui. Même la fois dernière, on a fait une lettre ouverte à son endroit pour attirer son attention. Parce que, lui, c’est un président qui est au bureau. Parfois, ce qui se passe sur le terrain, il ne peut pas tout comprendre. Mais du fait qu’il ait dissout le gouvernement, je pense qu’une partie du peuple a apprécié cette décision. Ce que nous avons aussi demandé, il doit appeler les syndicalistes afin que nous puissions trouver un consensus sur la table parce que personne n’a intérêt de provoquer une situation négative dans ce pays », a-t-il martelé.
Si toutefois aucune issue favorable n’est trouvée d’ici la date indiquée par les centrales syndicales, le représentant du SLECG affirme que toutes les bases syndicales sont déjà prêtes à observer le mot d’ordre de grève tel que souhaité par le sommet : « Nos structures à la base sont déjà informées. Ce qui reste clair, la base est prête pour aller en grève. Et ça c’est sur le plan régional et national. Et d’ici dimanche, s’il n’y a pas une issue favorable, nous serons obligés d’aller en grève sans conditions », nous a confié Amara Kadiatou Camara, deuxième secrétaire chargé de la lutte contre la fraude au sein du bureau national du SLECG.
En effet, le mouvement syndical guinéen exige du gouvernement la libération sans conditions du secrétaire général du SPPG, la baisse du prix des denrées alimentaires, l’application stricte du protocole d’accord signé le 15 novembre dernier et du protocole d’accord sectoriel signé le 27 octobre 2023, ainsi que la libération des ondes des médias.
N’Zérékoré, Lanceï Naboun pour Siaminfos.com