Gestion des ordures à Matoto: Le maire Mamadouba Tos Camara veut rendre l’abonnement des citoyens aux PME obligatoire
La gestion des déchets est jusque-là une équation difficile à résoudre pour les autorités communales de la capitale. Malgré la prise de certaines décisions par ces élus locaux interdisant le dépôt des ordures dans la rue et en rendant obligatoire l’abonnement aux PME, les ordures sont toujours visibles dans les rues de Conakry. Dans une entrevue ce mardi, 8 août 2023, le maire de la commune de Matoto a révélé des problématiques liées à la gestion des ordures dans sa commune.
D’entrée, Mamadouba Tos Camara a dit a qui veut l’entendre que la commune de Matoto qui était l’une des plus sales de la capitale a changé de visage.
« Le jour où l’actuel conseil communal prenait la tête de la commune, Matoto était la commune la plus sale dans le classement de la ville de Conakry. Le rond-point du marché de Matoto était dans le temps un dépôt sauvage et presque l’ensemble des artères principales de la commune étaient érigées en points noirs. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Mais si j’ai des soucis aujourd’hui, c’est l’intercommunalité qui me fatigue parce que quel que soit ce que moi je vais faire dans ma commune, n’oubliez pas que Matoto est en bas de la colline. Ce que je vais faire, si les autres ne font pas autant que soient nos efforts, ça ne va pas être reconnu », a fait savoir Mamadouba Tos Camara.
Plus loin, le maire de la commune de Matoto révèle un autre problème lié cette fois-ci au manque de logistique pour faciliter le ramassage des ordures collectées.
« Partout dans la commune, y a des PME de pré-collecte. Au niveau des marchés, nous avons mis des bacs à ordures mais ce que vous devez comprendre, nous n’avons pas assez de conteneurs et la mairie n’a pas les moyens logistiques pour ramasser ces bacs à ordures quand ils sont remplis. Cette l’enteur peut créér des ennuis. Nous n’avons qu’une machine et une camionnette qu’on a essayées de mettre en activité », dit-il avant de laisser entendre:
« On a 22 PME de pré-collecte qui évoluent sur le terrain sauf que les citoyens ne veulent pas s’abonner. Mais, on a pris une décision. Il s’agit de l’abonnement obligatoire. Quand on a constaté que les citoyens ne sont pas au même titre d’informations, on a n’a essayé de mettre en place un comité local d’assainissement dans les quartiers composé des présidents de quartiers et chefs secteurs qui vont passer dans les ménages avec les PME de pré-collecte pour non seulement les sensibiliser mais aussi vulgariser les décisions prises », indique le maire.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com