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Labé : les cordonniers installés au marché central se plaignent de la rareté de la clientèle

En cette période de pluie, les cordonniers installés au marché central de Labé se plaignent de la rareté de la clientèle. Ces artisans interrogés par le correspondant de siaminfos.com, ont déploré la rareté des clients. Une situation qui ne reste sans conséquences sur leurs chiffres d’affaires.

Thierno Abdoul Karim Diallo, l’un des doyens des acteurs nous a confié qu’il tire actuellement le diable par la queue :

« Actuellement, pour vous dire vrai, nous avons des difficultés à écouler nos produits, chaussures, ceintures, sacs et amulettes. Pourtant, nous avons innové en fabricant ces chaussures en cuir avec une garantie. Nous avons donc modernisé nos produits pour que les citoyens puissent porter ces chaussures même en cette période des pluies. Malheureusement, nous n’avons que des clients locaux sinon d’habitude les étrangers commandent une importante quantité et cela nous permet de gonfler notre chiffre d’affaire. Certains viennent pour acheter nos produits et envoyer soit à Kankan, en Forêt ou à Boké. Certains venaient du Libéria, de la Sierra Leone pour commander soit 300, 400 voire 500 paires de chaussures avec nous. Présentement, nous avons du mal a joindre les deux bouts mais nous nous en remettons à la volonté divine. A mes amis cordonniers, je les exhorte de s’appliquer beaucoup en confectionnant ces chaussures en cuir. Avec une garantie, je pense que les citoyens ne pourront plus aller ailleurs pour s’en procurer même en cette période de pluie », a-t-il lancé.

Avec un emplacement restreint vu l’exiguïté de cette place occupée par ces cordonniers, ils déplorent le manque de soutien des autorités guinéennes et la difficulté d’accès aux matières premières provenant de certains pays voisins. Alhassane Diawara, un autre cordonnier a renchéri en ces termes :

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« Avant, certains utilisaient du carton pour confectionner ces chaussures en cuir mais actuellement, nous utilisons une gomme qui vient du Sénégal mais il est difficile pour nous de nous approvisionner présentement. Nous avons aussi des difficultés à avoir du caoutchouc même si nous avons des commandes à honorer. Au Sénégal par exemple, l’État aide beaucoup ces fournisseurs de matières premières. Le Foutah est connu pour ces chaussures en cuir ou le Leppi, alors je pense qu’il revient à nos gouvernants d’accorder une valeur à nos produits locaux. Donc nous invitons le colonel Mamady Doumbouya a revoir la situation de ces artisans dans notre pays pour la simple raison que si vous n’avez pas un gros montant il est difficile pour nous d’avoir les matières premières », a-t-il souligné.

 

Bachir Diallo Labé pour Siaminfos.com

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