Le Premier ministre guinéen répond à la CEDEAO : « En Guinée, il n’y a pas eu un coup d’État mais plutôt… »
A peine élu par ses pairs à la tête de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le président nigérian a affiché sa farouche opposition vaux auteurs des coups d’État dans la sous-région. S’adressant aux chefs d’État de l’Institution sous-régionale, Bola Tinubu a estimé qu’il est impératif de « croquer » les putschistes. Dans une sortie médiatique ce mercredi, 19 juillet 2023, le Premier ministre guinéen a laissé entendre que la transition guinéenne est différente de celle du Mali et du Burkina Faso.
Dr Bernard Goumou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a estimé que la transition guinéenne est en train d’être menée à bon port par la junte : « Personne ne souhaite un coup d’État. En Guinée, il n’y a pas eu un coup mais plutôt un coup d’État constitutionnel. C’est pour ça que les forces de défense et de sécurité ont pris leurs responsabilités. Donc, le cas guinéen est un cas spécifique, cela a été fait au vu et au su de tout le monde y compris la CEDEAO lorsque la Constitution guinéenne a été tripatouillée par les anciens dirigeants. Donc, pour nous, ce qui est plus important, c’est le respect du chronogramme de la transition et je pense que nous sommes en droite ligne. Et d’ailleurs, si vous prenez le chronogramme, vu les explications du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, nous sommes en avance. Ce qui est plus important aujourd’hui pour la Guinée, c’est que la CEDEAO et les partenariats puissent soutenir cette transition en apportant bien entendu l’aspect financier et matériel », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Nous travaillons également pour ne plus qu’il ait une autre transition. Le chef de l’État a dit que nous les Guinéens devons nous mettre ensemble pour travailler pour ne plus qu’on puisse avoir une autre transition. La transition guinéenne est spécifique parce qu’elle est de trois ordres. D’abord, elle est sociale, il faut réparer le côté social. Elle est également économique parce que les indicateurs macroéconomiques de la Guinée sont aujourd’hui en vert. La troisième est politique, nous mettrons tout ensemble pour que cette transition soit apaisée », a-t-il rassuré chez nos confrères de la radio Espace.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com