Depuis quelques jours maintenant, l’assurance maladie universelle est entrée en vigueur en Guinée. Elle a été officiellement lancée le mercredi, 7 août dernier à Conakry. C’était à la faveur d’une cérémonie solennelle initiée par le gouvernement guinéen à travers la caisse nationale de prévoyance sociale. L’initiative est saluée par la Confédération Syndicale Autonome des travailleurs et Retraités de Guinée même si elle reste optimiste en ce qui concerne l’application de la mesure.
Interrogé quelques jours après l’entrée en vigueur de cette assurance maladie, Boubacar Biro Barry, secrétaire général de la Confédération Syndicale Autonome des travailleurs et Retraités de Guinée, a exprimé toute sa satisfaction.
« C’est accueilli avec satisfaction, avec espoir, étant donné que nous sommes nous-mêmes membres du conseil d’administration de la CNPS, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Donc, nous avons accueilli avec espoir cette mesure qui nous paraît vraiment intéressante en faveur des travailleurs et des retraités, si elle est mise en œuvre de façon inclusive et participative. vous savez, dans ce pays, souvent, on prend des décisions appréciables, non applicables. Ou alors, on prend toute une batterie de dispositions, on contourne et on dévie par manque de résultats. Oui, j’avoue que j’ai apprécié hautement les efforts fournis par le ministre sortant, le ministre Yombuno, dans le cadre par exemple de la mise en place du conseil d’administration. Ça, il l’a fait de façon très inclusive, vraiment sérieuse. Et je crois qu’avec ça, puisque les membres du conseil d’administration sont les représentants des organisations participantes, donc quand l’information passe et la collaboration se fait en amont et en aval, du point de vue participatif, je crois que tout ira pour le mieux. Pour mieux qu’on n’exclut personne, je le dis parce que le jour du lancement par exemple, il a été constaté l’absence presque quasi-unanime des centrales syndicales. Or, c’est nous qui gérons les travailleurs sur ce plan-là et les retraités », indique Boubacar Biro Barry, secrétaire général de la Confédération Syndicale Autonome des travailleurs et Retraités de Guinée avant de poursuivre:
« Le Premier ministre, chef du gouvernement, nous a conviés à une rencontre de travail, je crois le 23 juillet. Les membres de la direction générale de la CNPS, le cabinet du ministère du Travail et de la Fonction Publique et son cabinet, le Premier ministre. Un exposé très riche a été fait par le directeur général adjoint de la Caisse de Prévoyance sociale. C’est ce qui nous a amenés vraiment à adhérer d’emblée au projet. Donc, il y a deux jours, le lancement officiel de la prise en charge sanitaire a été fait.
La sensibilisation doit se situer au niveau des syndicats, en fait. Et au niveau des retraités et au niveau des actifs, c’est nous qui devons sensibiliser les gens, parce qu’un projet de ce genre, c’est comme une mutuelle. Lorsque la cotisation n’est pas payée, l’effectivité risque de poser problème, parce que les travailleurs actifs de la fonction publique payent 5%. Les passifs, c’est-à-dire les retraités, 3%. Et le partenaire lui-même, 18%. Donc, je crois que si ça fonctionne comme ça, nous sommes impliqués pour la sensibilisation. Je crois que les travailleurs comprendront le bien-fondé de la chose, plus les retraités, et le paiement ne posera pas de problème, parce que c’est un paiement à la source. Je crois qu’il n’y a pas d’hostilité pour le moment. Nous ferons en sorte que vraiment la sensibilisation soit effective et efficace pour que la mobilisation soit possible, pour que le projet puisse être dans sa phase active. Et aussi demander à ce que l’État paie sa part, parce que jusqu’à maintenant là, ça pose des problèmes. Parce que si une partie paie, l’autre ne paie pas, ou les autres, ça va créer des problèmes. Et nous allons faire en sorte que vraiment chacun paie ce qu’il doit payer, parce que ça arrange énormément les travailleurs », dit-il avant de continuer:
« Il a été envisagé la mise en place de points focaux pour un départ au niveau des régions qui vont couvrir les préfectures. Donc, nous ferons en sorte vraiment que la chose soit cohérente et efficace pour que le travail soit rassuré, que le contribuable respecte ses engagements, mais aussi que l’administration à travers la caisse, respecte ses engagements. Je crois, de cette manière-là, tout ira comme sur des roulettes. Toutes les mesures d’accompagnement de la douane sont prises », a conclu Boubacar Biro Barry.
Ibrahima Camara pour siaminfos.com
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