Augmentation des prix des denrées de première nécessité : ce que dit l’Union des consommateurs de Guinée
A travers un protocole d’accord signé ce 30 janvier 2024 entre la direction nationale du commerce intérieur et de la concurrence, la direction nationale de la douane et la chambre de commerce, le gouvernement guinéen a procédé à l’augmentation des prix des denrées de première nécessité. L’Union des consommateurs de Guinée dit avoir pris acte de cette décision vu les raisons évoquées par le gouvernement et demande la publication de ces prix par la chambre de commerce ou par le ministère lui-même.
Ce sont les sacs de 50 kilogrammes de riz, d’oignons, du sucre, et des bidons de 20 litres d’huile entre autres qui sont concernés par cette nouvelle mesure. Les arguments avancés par le gouvernement, c’est que l’Inde qui est le fournisseur privilégié, a décidé de restreindre les sorties d’aliments de céréales, notamment du riz.
Selon le ministre du Budget, des produits de consommation de masse ont été aussi soit interdits de sortir, soit pénalisés avec des coups supplémentaires. Des arguments qui tiennent la route aux yeux du président de l’Union des consommateurs de Guinée.
« Nous avons compris qu’au vu de la catastrophe qui a eu lieu effectivement à Kaloum, au vu d’autres facteurs qui ont été ajoutés à cela, le fait que l’Inde ait soumis une nouvelle taxation à ses produits dont le riz à 20%, je veux parler effectivement des effets sécuritaires au niveau de la mer rouge qui font que les navires sont obligés de contourner ce côté, ce qui vient s’ajouter au prix du transport, nous pensons que c’était pour nous une forme de catastrophe. Parce qu’on s’attendait au pire. Les sacrifices qui ont été faits par les autorités allant sur la valeur mercuriale au niveau de l’importation du riz, passant de 600 dollars à 100 dollars, sont à saluer. Quand on pense aussi que les opérateurs économiques ont consenti à baisser leur marge bénéficiaire, nous pensons que ce sont des sacrifices qu’il faut saluer. Aujourd’hui, c’est vrai il y a un impact sur le consommateur, mais avec tous ces efforts là, l’impact est moins ressenti », a fait savoir Ousmane Keita.
Pour le respect de ces nouveaux prix, Ousmane Keita fait des recommandations à l’endroit des autorités compétentes
« L’appel que nous avons à lancer, c’est à la chambre du commerce et de l’industrie, de faire en sorte que leurs adhérents puissent respecter à la lettre les prix conventionnés. Tout ce qu’on souhaiterait, c’est de ne pas profiter de cette situation là, déjà que les prix ont un peu grimpé, d’attendre le mois de ramadan et d’augmenter encore les prix, comme on n’en a d’habitude. Aujourd’hui, il est très important que la chambre de commerce arrive à s’atteler pour accompagner le ministère du Commerce, pour qu’ils puissent faire la publication des prix. C’est une doléance que nous faisons aux autorités, que la publicité de ces prix soit faite soit par la chambre de commerce, soit par le ministère pour que tous les prix soient affichés au niveau des boutiques, ça pourra alerter le consommateur quand il y a problème », a-t-il recommandé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com