Baisse des prix des produits de première nécessité en Guinée : voici la réaction du président de l’Union des consommateurs
La décision doit entrer en vigueur à partir de ce lundi, 11 mars, 2024. Les prix de certains produits de grande consommation, notamment le sucre, l’oignon entre autres ont été encore revus à la baisse. C’est ce qu’a décidé le département en charge du commerce, à travers la chambre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. A l’union pour la défense des consommateurs, on estime que cette décision est un non évènement.
Dans cette nouvelle fixation des prix des denrées de première nécessité, le sac de riz n’en fait pas partie. Il est toujours vendu à 340 mille francs guinéens. Par ailleurs, le sac de sucre précédement fixé à 440 mille francs guinéens est désormais vendu à 400 mille de nos francs. Il en est de même pour d’autres produits, notamment l’oignon, le carton du poulet emporté qui ont connu une baisse. Cette décision qui, selon les autorités vise à alléger le panier de la ménagère pendant le mois de ramadan, reste un non évènement si elle n’est pas suivie à la lettre, indique le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée.
« Ils ont signé un communiqué en plafonnant le prix de certains de certaines denrées qui d’ailleurs ne devraient pas connaître une hausse. Il disent que le sac du sucre va être vendu à 400 mille francs guinéens au lieu de 440 mille francs, c’est le cas du sac de l’oignon et d’autres produits aussi. Nous, nous pensons que c’est un non événement, parce qu’il faut voir la manière dont ça été fait. Et quand vous écoutez le président de la chambre du commerce qui va prendre l’engagement au nom de certains opérateurs, mais qui se dit carrément qu’il n’a pas de moyens, qu’il n’a ni gendarmes ni policiers pour faire respecter cette décision. Donc c’est une nouvelle façon d’en dormir la conscience collective et individuelle des consommateurs, c’est ce que nous rejetons… C’est un travail qui n’est pas sérieux, et nous nous allons nous opposer par la voie pacifique. Dans les jours à venir, nous allons continuer nos activités de protestation pacifique », a martelé M’bani Sidibé qui plaide pour une réglementation globale des prix en Guinée.
« Nous pensons qu’il faut aujourd’hui une réglementation globale de tous les prix, des biens et services dans notre pays, et qu’on quitte dans l’amateurisme. Parce que tout ce qu’on fait aujourd’hui, c’est une perte énorme pour l’Etat, mais aussi pour le consommateur. L’Etat renonce à une partie de recettes douanières, mais cela ne se retrouve pas dans l’achat des consommateurs », a-t-il fait savoir.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com