Bilan de son 1er mandat, des objectifs pour le second : Ibrahima Sory Diaby, réélu président du district de football de Matoto nous ouvre ses portes
Après un report, l’élection du bureau de district du football de la commune de Matoto s’est tenue jeudi, 9 novembre 2023. Et sans surprise, Ibrahima Sory Diaby, alias Veron, président sortant, a été réélu avec 15 voix sur 15. Ce, après le rejet de la candidature de son adversaire Nouhan Condé. Durant les 4 prochaines années, Ibrahima Sory Diaby aura la lourde charge de s’occuper du développement du football masculin et féminin dans sa juridiction de compétence.
Dans une interview accordée à la rédaction de Siaminfos.com 24 heures après sa réélection, Ibrahima Sory Diaby, alias Veron est largement revenu sur le bilan de son premier mandat avant de parler des objectifs pour le second qu’il vient de briguer.
Siaminfos.com: Vous avez été réélu jeudi président du district du football de Matoto, comment avez-vous vécu ce moment ?
Ibrahima Sory Diaby: C’est des sentiments de joie et de réconfort qui m’animent et surtout la reconnaissance des jeunes qui sont dans le football dans la commune de Matoto. Donc, je suis très content de la jeunesse qui, aujourd’hui, reconnaît ce qu’on est en train de faire. C’est quelque chose qui m’a beaucoup animé et je pense bien que c’est ce qui doit continuer.
Avant de parler de vos projets pour le second mandat quel bilan faites-vous de votre premier mandat ?
Pour moi on a déroulé nos projets à 90% comme c’est une œuvre humaine on ne peut pas dire que tout a marché. On va apprendre de nos erreurs pour pouvoir mieux travailler pour la commune mais ce n’est pas négatif de parler de certaines choses. Pour un district qui n’a pas de budget, qui n’a de subvention mais qui réalise certaines choses pour moi c’est un bon exploit.
Vous êtes réélu à la tête du district du football de Matoto pour un second mandat, quels sont vos objectifs ?
J’ai des objectifs qui n’ont rien à avoir avec des promesses. Mon objectif aujourd’hui, c’est de développer, réorganiser le football de Matoto, mais aussi organiser des compétitions. Se battre avec mes collaborateurs pour avoir un club d’avenir du football guinéen parce que nous sommes la plus grande commune de Conakry. Partir vers les personnes de bonne volonté pour nous aider à avoir des infrastructures parce qu’on ne pas travailler si on a pas d’infrastructures. Ces infrastructures, nous on a aucun moyen de les construire.
Les jeunes joueurs de votre district doivent s’attendre à quoi en termes de changement par rapport au premier mandat ?
Pour moi le football, c’est un spectacle. Il ne peut pas y avoir de spectacle s’il n’y a pas de spectateurs. Il ne peut pas y avoir de spectateurs s’il n’y a pas de bons joueurs. Il ne peut jamais y avoir de bons joueurs s’il y a pas de bons formateurs. C’est pourquoi pour nous, il faut former les éducateurs. Ce sont ces éducateurs là qui forment les joueurs. Si ces éducateurs là sont bien formés, je pense bien que notre commune en matière de football pourra mieux se développer, c’est l’objectif principal. Dans toute entité humaine, la formation est la priorité parce que quand on est bien formé, on devient indépendant et on atteint ses objectifs.
Quel sera la place du football féminin parmi vos objectifs?
Comme on le dit, l’avenir du football est féminin. Le football féminin ne sera pas oublié. Si vous prenez la configuration de la Guinée, la commune de Matoto a la plus grande colonie en matière de football féminin, en nombre de clubs, en nombre de pratiquantes. Donc, on va s’atteler aussi à ce que ce secteur aussi soit organisé, avoir des compétitions et avoir des clubs dignes de nom.
Quel appel avez-vous à lancer aux autorités et la fédération guinéenne de football pour l’atteinte de vos objectifs ?
L’appel que j’ai à lancer aux autorités, c’est de nous soutenir. Le district est un organe technique de la Mairie qui est condamné à travailler avec les autorités. On est tous là pour un objectif et chacun doit pouvoir jouer son rôle. Sinon, il serait très difficile de développer notre commune. Si chaque secteur à son résultat, c’est ce qui fait le bilan de la Mairie. Aujourd’hui, on a besoin de soutien, les dernières années, ça n’a pas été facile. Aux autorités, de nous appuyer en essayant de jouer leur rôle parce que chacun a un rôle à jouer. Pour nous, la jeunesse de Matoto doit être la priorité. Ce n’est pas un débat de personne, on doit pouvoir se donner la main.
Interview réalisée par Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com