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Moussa Keïta, ex DG de la Sotelgui alerte : « La Guinée est en insécurité totale, c’est un grand risque pour le pays »

C’est une alerte sérieuse qu’a lancée l’ancien directeur général de la Sotelgui. A travers des arguments techniques, l’ingénieur des télécommunications assure que la République de Guinée court un grand danger depuis quelques années que les autorités n’arrivent toujours pas à résoudre.

Selon Moussa Keïta, le fait que la Guinée n’a pas d’opérateur national de téléphonie mobile depuis la fermeture de la Sotelgui expose le pays à un danger énorme, puisque dit-il, toutes les communications des membres du gouvernement et des forces de défense et de sécurité passent par les opérateurs de téléphonie privés.

« La Guinée est en insécurité totale, parce que c’est les réseaux privés que les officiels utilisent jusque-là. Que ce soit l’administration publique, que ce soit les forces de défense et de sécurité, c’est les privés qu’ils utilisent. Vous ne trouverez nulle part au monde, des officiels utilisés des réseaux privés. (…) Sur les 203 États qui composent les Nations Unies, sur les 193 États qui composent l’Union Internationale des Télécommunications, la Guinée est le seul pays qui n’a pas d’opérateur national de télécommunication. Le seul pays au monde, c’est un grand risque pour le pays. Toutes nos communications officielles, à la fois de la sécurité, du gouvernement, de l’administration publique, tout passe par le privé. C’est très très dangereux », a-t-il laissé entendre.

Dans sa communication, l’ancien directeur général de la Sotelgui a expliqué quelques risques auxquels la Guinée et ses officiels s’exposent en ce moment.

« Dans les communications, les données sont conservées par l’opérateur. Au moment précis, il peut vous dire quand vous avez appelé, d’où vous avez appelé et qui vous avez appelé. Ça, c’est déjà une insécurité. Deuxièmement, ils peuvent dans une certaine limite vous mettre sur écoute. Ce qui est grave, l’Etat n’a pas les moyens d’offrir des facilités de communication à ses ayants droits qui sont les membres de l’administration publique et les forces de défense et de sécurité. Chacun est obligé de prendre sur sa poche, aller payer des puces pour communiquer. C’est un grand risque », a alerté Moussa Keïta.

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Pour remédier à cette situation, le gouvernement guinéen par le biais du ministère des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique entend relancer la Sotelgui à travers Guinée Telecom. Chose qui tarde toujours à se matérialiser.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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