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Chronogramme de la transition guinéenne: « Obligatoirement, il va y avoir un glissement », selon Dr Ben Youssouf Keïta

Le respect du chronogramme de la transition guinéenne inquiète certains acteurs sociaux politiques du pays. Nombreux sont ceux qui ne croient pas à l’exécution des 10 points inscrits avant l’expiration du délai indiqué. C’est le cas du président de l’ACP.

Interrogé ce dimanche 04 février 2024 à l’AG Fouti-Lafidi, Dr Ben Youssouf Keïta dit qu’il ne croit pas à un retour à l’ordre constitutionnel dans le délai indiqué.

« Aucun Guinéen ne souhaite un glissement parce que la transition est un accident de parcours démocratique. Aucune constitution dans le monde ne prévoit une transition dans ses articles. On prévoit la vacance du pouvoir mais on ne prévoit pas une transition. Une transition n’est pas souhaitable. En Guinée, nous sommes à la troisième transition, nous devons tous œuvré pour qu’elle soit la dernière. Nous avons dit que nous sommes pragmatiques, nous sommes objectifs. C’est vrai que nous ne cachons pas notre soutien au CNRD parce que c’est nous qui avons tout fait pour qu’il ait un changement de régime et Dieu nous a donné le CNRD. Alors nous avons tiré du vin et il faut le boire. Nous avons applaudi et nous continuons à applaudir et nous irons jusqu’à ce que l’objectif que nous visons soit atteint, le retour à l’ordre constitutionnel en douceur », a lancé cet ancien collaborateur de Cellou Dalein Diallo.

Pour lui, il est impossible d’exécuter les 10 points du chronogramme avant la fin du délai conclu par le CNRD et la CEDEAO.

« Mais honnêtement, à moins qu’il ait un miracle, à moins qu’il ait compression du chronogramme. A moins que nous obtenions 500 millions de dollars pour qu’en 11 mois qui nous restent, que tout soit correctement fait sans être bâclé et aller aux élections présidentielles. Je vous dis qu’il y aura glissement et je l’ai dit y a très longtemps. J’ai été un des leaders politiques à le dire. Il y a plus d’un an, j’ai dit ce que je vois là. Obligatoirement, il va y avoir un glissement. Mais seulement, œuvrons pour que ce glissement ne soit pas long. Qu’il ne soit pas excessif, qu’il ne soit pas une transition longue comme Général Lansana Conté l’a fait. Qu’elle ne soit pas aussi courte comme celle de Dadis Camara qui est aujourd’hui dans les mains de la justice », a dit Dr Ben Youssouf Keïta avant de conclure:

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« Nous voulons une transition modérée, raisonnable. Mais une fois de plus, nous souhaitons tous que le 31 décembre 2024, que le nouveau président soit élu afin qu’il soit installé en janvier 2025. Mais à mon avis, ça ne sera pas possible. A moins qu’il ait un sacrifice extraordinaire. Rien que le deuxième point des 10 points, le Ravec, selon les spécialistes pour que ça soit correctement fait, il faut au minimum 2 ans. Alors que ça n’a même pas commencé », a-t-il indiqué.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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