Pendessa à la barre : « Notre dernière option, c’était la manifestation contre les restrictions et le brouillage des médias »
En détention depuis le 19 janvier 2024, Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a comparu ce lundi, 20 février 2024 devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi pour des faits présumés de « provocation directe à un attroupement non armé et la production, la diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre public et la sécurité publique par le biais du système informatique ». Ce, après la requalification des faits.
A la barre, le journaliste a rejeté toutes les charges portées contre sa personne. « Non monsieur le président, je ne reconnais pas ces faits », a-t-il déclaré d’entrée, avant de donner les raisons de l’appel à manifester suite à laquelle il a été arrêté.
« Le SPPG a une double vocation. La première, c’est pour défendre les intérêts de tous les employés de médias. La deuxième, c’est de défense la liberté de la presse. Et c’est en vertu de cette deuxième vocation que nous avons appelé à manifester contre la restriction des réseaux sociaux et le brouillage des médias qui impactent considérablement les employés de médias. Nous avons adressé des courriers à toutes les autorités, nous n’avons pas été écoutés. Notre dernière option, c’était la manifestation. Nous étions dans l’obligation de faire recours à des manifestations tout en respectant les règles parce que nous avons adressé des courriers à toutes les Mairies concernées », a-t-il laissé entendre.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com