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Débrayage des magistrats : « Ça risque de perturber la reprise du procès du 28 septembre », alerte l’OGDH

Après le boycott de près d’un mois des audiences par les avocats engagés dans le dossier du 28 septembre, les deux mois de vacances judiciaires, les magistrats guinéens à travers l’Association des magistrats de Guinée sont en débrayage depuis un certain temps. Cette grève des hommes en robe noire perturbe la plupart des Cours et Tribunaux du pays.

Pendant ce temps, des dossiers de haute portée comme celui du massacre du 28 septembre 2009 sont en cours de jugement. Cette situation risque, selon l’OGDH, de perturber la bonne marche de ce procès d’envergure.

« Depuis le début du procès, il y a eu des hauts et des bas. Comme vous suivez l’actualité, il y a souvent des heurts entre le ministère de la Justice et les autres acteurs, c’est-à-dire les avocats et les magistrats, qui ont souvent perturbé la bonne marche du procès. A un moment lorsqu’il y a eu un différend entre le ministre de la Justice et les avocats, je crois qu’on a fait un mois sans procès. Et depuis un certain temps, il y a les vacances judiciaires. Donc là aussi, depuis deux mois pratiquement, il n’y a pas de procès. Et actuellement comme vous le savez il y a encore un problème entre les magistrats et monsieur le ministre. Ça aussi, ça risque de perturber la reprise du procès », alerte Souleymane Bah, président de l’OGDH.

Néanmoins, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du citoyen est optimiste pour ce qui est de l’issue du procès, même si son président émet quelques réserves.

« Nous sommes optimistes. Nous restons optimistes quant à l’issu de ce procès. Combien de temps ce procès va prendre ? Nous, au départ, nous pensions pendant huit mois si le procès se déroulait de façon normale. En tout cas, il ne dépasserait peut-être pas les huit mois. Mais avec ce que nous observons actuellement, ce procès risque d’aller jusqu’à un an à deux ans. En tout cas si le procès continue à être perturbé de cette manière », a déclaré Souleymane Bah.

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Les magistrats en charge du dossier du massacre du 28 septembre vont-ils suivre le mot d’ordre de débrayage ? Rien n’est encore sûr et c’est peu probable.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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