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Décision de renoncer aux arriérés de salaire par les contractuels : N’valy Condé décèle une incohérence dans la démarche de la coordination nationale 

Depuis vendredi dernier, la situation des enseignants contractuels a pris une nouvelle tournure. La coordination nationale de ces contractuels de l’éducation a décidé de renoncer aux 9 mois d’arriérés de salaire et de primes d’incitation. Ce, pour leur intégration à la fonction publique locale sans passer le concours. Mais cette décision n’est pas du goût de certains acteurs éducatifs. C’est le cas du coordinateur général de l’ONG Guinée-Education.

N’valy Condé s’oppose à cette décision et reste convaincu qu’elle ne fait pas l’unanimité dans les rangs des contractuels de l’éducation.

« On ne peut pas dire que la décision vient de tous les enseignants contractuels. Parce que quelqu’un ne peut pas travailler pendant un an, vous lui payez seulement trois mois, vous ne lui payez pas les 12 mois de primes, et les mêmes personnes viennent vers vous pour dire qu’elles sont prêtes à renoncer aux arriérés et aux primes à condition de les engager à la fonction publique. Ce n’est pas normal, il n’y a même pas de logique entre les deux », a-t-il dit.

Ce défenseur du droit à l’éducation soutient que cette décision a été prise par la coordination nationale contre les enseignants contractuels de l’intérieur du pays pour sauver ceux de Conakry qui, selon lui, n’ont pas de contrat avec l’État.

« Les contractuels de Conakry n’ont pas travaillé, ils n’étaient pas en situation de classe, c’est ça la vérité. Aucun contractuel de Conakry ne peut dire qu’il a signé le contrat avec l’État. Ce sont les contractuels de l’intérieur du pays qui ont travaillé. Mais il se trouve que la coordination nationale des enseignants contractuels, est composée essentiellement des contractuels de Conakry. Tout le problème, c’est quoi? Après la négociation tripartite, il a été clairement dit dans le protocole d’accord que les contractuels qui sont en situation de classe seront soumis au concours. Mais quand on dit qu’il faut soumettre les contractuels qui sont en situation de classe au concours, alors que la coordination nationale est composée des contractuels qui ne sont pas en situation de classe, ça veut dire qu’ils sont exclus. Donc, il faut passer par tous les moyens pour annuler ce protocole d’accord pour que l’on puisse ajouter les contractuels de Conakry », a-t-il expliqué avant de demander à l’État de rejeter cette proposition et de procéder au paiement des arriérés de ces enseignants contractuels :

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« Si l’État accepte cette demande des contractuels, je vais m’interroger sur la gouvernance de notre Nation. Le gouvernement doit rejeter cette décision pour être responsable. Ils ont fait travailler les pères de famille, qu’est-ce qu’ils doivent faire maintenant, c’est de tout faire pour payer le travail qui est fait. Je ne leur demande pas de payer tout en même temps, puisque le tout fait 400 milliards. Mais ils peuvent payer graduellement », a-t-il sollicité.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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