Fonction publique locale en Guinée : quel avenir pour les enseignants contractuels communaux déclarés non admis ?
Le ministère du Travail et de la Fonction Publique a publié jeudi, 8 août 2024, la liste des enseignants contractuels communaux admis au concours d’accès à la fonction publique locale. Cependant, ce sont des milliers d’enseignants qui n’ont pas réussi à ce concours. Devant la presse, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) et porte-parole de l’intersyndicale de l’éducation pour l’occasion, a déclaré que « c’est un pas de géant qui vient d’être franchi ».
Michel Pepe Balamou a laissé entendre qu’ils sont « honorés de cette victoire historique. Nous osons espérer que les engagements qui ont été pris à l’issue de cette communication officielle vont être suivis d’effet à court terme, d’autant plus que ces chevaliers de la République qui ont renoncé à toutes les primes d’arriérés, à la vie ostentatoire de Conakry pour aller dans l’arrière pays enseigner dans les écoles publiques qui sont rurales, ne méritent pas de continuer de souffrir. Le langage que nous avons entendu du gouvernement est rassurant d’autant plus qu’ils sont en avance sur nous par rapport aux préparatifs puisque ce qui tarde ici c’est la photocopie des cartes d’identité biométrique et les relevés bancaires pour permettre à ce que la prise en charge soit faite et que ces enseignants contractuels entrent en possession de leurs salaires pourquoi pas même à la fin de ce mois », a-t-il indiqué avant de poursuivre :
« Ceux qui sont déclarés non admis, auront la chance de bénéficier de six (6) mois d’arriérés de primes. Nous avons su que le gouvernement est dans tout son sérieux pour honorer ses engagements. Au niveau de l’intersyndicale de l’éducation nous allons travailler au suivi de ces différentes recommandations et faire en sorte que d’autres points qui n’ont pas été satisfaits puissent être le cas notamment de ceux qui ne sont pas admis. Est-ce que de ne pas les déclarer admis serait source de leur abandon total ? Et s’ils sont abandonnés, est-ce qu’il y aura d’autres enseignants pour travailler à leur place à l’ouverture prochaine ? C’est une question existentielle, mais ils nous ont dit qu’ils vont travailler au redéploiement d’enseignants. Mais nous, en tant que structure syndicale, nous pensons qu’ils penseront eux aussi à résoudre ce problème pour ne pas qu’il ait un déficit criard d’enseignants dans nos écoles, c’est-à-dire qu’il ne faut pas résoudre un problème en le déplaçant. C’est un pas de géant qui vient d’être franchi », s’exclame le syndicaliste.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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