Gaoul reste ferme :«Les écologistes des réseaux sociaux sont les premiers autour du bol de riz préparé par le feu de bois»
La réaction du porte-parole ne s’est pas fait attendre après de vives critiques sur sa publication annonçant sa décision de se lancer dans le commerce du bois de cuisine. Ousmane Gaoul Diallo, ministre des Télécommunications a, dans une nouvelle publication, tenté de répondre aux critiques des internautes et celle d’un responsable de son ancienne famille politique.
D’entrée, Ousmane Gaoul Diallo qualifie ses détracteurs d’écologistes des réseaux sociaux avant de mettre le point sur le ‘’i’’ :
« Pour les écologistes des réseaux sociaux, sachez que le projet bois de feu à une double justification écologique et économique. La culture sur brûlis. Cette forme de culture est la plus pratiquée en Guinée. Même si elle est indispensable elle est destructrice de l’environnement en plus du système itinérant de l’exploitation agricole qui nécessite de nouveaux défrichements et l’usage du feu chaque année. C’est le paysan qui non seulement abat les jeunes plantes mais ceinture (cicatrisation) à la hache les grands arbres pour s’assurer de leur mort et exposer leurs cultures au soleil. Les paysans après chaque récolte, laissent derrière eux des cimetières d’arbres qui sont consommés par les prochains feux de brousse qui se répètent tous les ans. S’il n’y avait pas de feux de brousse, la décomposition du bois aurait enrichi le sol dans un cycle naturel », a-t-il fait remarquer avant de poursuivre :
« L’usage du feu par les éleveurs et les chasseurs. L’autre phénomène qui est dévastateur de l’environnement c’est également l’usage du feu non circonscrit ni maîtrisé pour le débardage des champs ; ces feux dévastateurs parcourent toute la zone de Koundara, de Gaoual dont il est question. Les éleveurs et les chasseurs propagent et attisent les incendies de brousses. En plus de pallier à l’absence de solutions immédiates alors que la marmite doit chauffer chaque jour, l’intérêt porte aussi sur l’organisation d’une filière d’exploitation rationnelle du bois de feu pour une meilleure gestion de la forêt et par la responsabilisation des exploitants dans la chaîne de reboisement. Les arbres séchés par le système agricole sont exploités pour la cuisine et les boulangeries ou perdus dans les flammes », a-t-il martelé sur sa page Facebook avant de pousser le bouchon trop loin:
«Les écologistes des réseaux sociaux sont les premiers autour du bol de riz préparé par le feu de bois», a-t-il lancé.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com