Il avait à l’idée cette ambition depuis longtemps sous forme de projet, probablement. Et, il menait de façon stratégique le combat à sa manière pour atteindre cet objectif quand il était dans le cercle restreint de Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Mais, certaines choses lui manquaient pour tenir tête à Cellou Dalein Diallo. D’abord, c’est la côte de popularité de ce dernier comparativement à lui quand on se réfère aux élections précédentes, surtout présidentielles.
Ensuite, le parcours administratif de l’homme mais aussi des titres expériences que le président de l’UFDG a eu notamment sous le régime de feu Général Lansana Conté pendant lequel Cellou a occupé des hautes fonctions de Ministre pendant plusieurs années et celles du premier ministre, le plafond. À l’exception de la Présidence de la République.
À ceux-là, s’ajoutent des expériences politiques que Cellou Dalein a accumulé de son arrivée à la tête de l’UFDG jusqu’à l’élection de l’ancien Président Alpha Condé, en passant par la prise du pouvoir du CNDD du Capitaine Moussa Camara en décembre 2008 et l’époque du Général Sékouba Konaté. Sans oublier des évènements sociopolitiques majeurs comme le 28 septembre 2009, les élections présidentielles de 2010, de 2015 et celle de 2020.
Politiquement parlant, si l’objectif premier de Ousmane Gaoul a été à un moment donné de l’histoire de porter Cellou au pouvoir, celui qu’on appelait Gôrkô Soussaï dans l’opposition sous le régime d’Alpha Condé avait son plan B au sein du parti. C’est comment prendre la tête de l’UFDG, après Cellou. Ce qui n’est pas mauvais en soi dans la démocratie surtout en politique. Dans ce sens, chaque échec de Cellou, Candidat du parti, à l’élection présidentielle lui donnait courage et espoir d’être proche de son objectif en ayant suffisamment d’arguments contre son futur challenger.
Même s’il souhaitait que dernier soit élu Président de la République à un moment donné et qu’après les deux mandats de Dalein, il devienne, si possible, le successeur de ce dernier à la tête du parti et pourquoi pas à celle de la magistrature suprême du pays. Si Cellou aussi ne se lançait pas dans une démarche à vouloir s’offrir un pouvoir à vie. Comme l’ont fait les présidents Sékou Touré et Lansana Conté ou celle d’un éventuel troisième mandat à l’image de l’ancien Président Alpha Condé.
Bref, les trois échecs consécutifs de Cellou Dalein Diallo aux différentes élections présidentielles ont galvanisé Ousmane Gaoul dans son élan d’avancer vers son objectif. Mais il lui les moyens de sa politique dont il fallait aller chercher et un certain nombre de titres. Par exemple, Ministre à défaut d’être Premier Ministre en ayant une certaine expérience de la gestion de la chose publique en plus de ses acquis sur l’arène politique. Et, également enrichir également le Curriculum vitæ (CV).
C’est pourquoi après sa sortie de prison suivi du Coup d’État contre Alpha Condé, le 5 septembre 2021, Ousmane Gaoul Diallo a pris son destin en main. Il a intégré le premier gouvernement de la transition dont de l’ancien fonctionnaire international, Mohamed Béavogui était Chef. Il y occupait le poste de Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, cumulativement au poste du porte parolat du gouvernement. À la faveur d’un mini remaniement ministériel après le départ de Mohamed Béavogui, Ousmane Gaoul a été reconduit dans les mêmes fonctions au Ministère des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique et assure jusque-là le porte-parolat du gouvernement.
Donc, contrairement à ses années antérieures, Ousmane Gaoul Diallo, actuellement aux affaires, se sent bien en forme, si l’occasion est offerte, de remplacer à la tête de l’UFDG. Au moment où son ex-président se trouve dans des difficultés en cette période de transition de conquérir le pouvoir. Comme pour dire qu’il s’est conséquemment préparé et continue de se préparer du point de vue politique (ressources humaines), de moyens et autres en plus des abouts qu’il a ( verbes faciles, audacieux, stoïque, ambitieux etc). D’où sa sortie médiatique ce mercredi 21 juin à propos de la présence du l’UFDG. Un projet qu’il n’a jamais abandonné, mais qu’il a lancé devant lui pour en arriver au moment opportun.
« On devait créer les conditions d’un débat serein entre les candidats et permettre aux militants d’arbitrer. C’est ainsi que va la démocratie. Cellou Dalein a pris la place de quelqu’un d’autre, c’est Bah Mamadou. Qui avait aussi pris la place de quelqu’un d’autre. Je pense que cette tradition doit être encouragée et l’UFDG a tout intérêt à apaiser le débat, à l’organiser de façon à ce que les Guinéens puissent l’organiser entre moi qui veut être à sa place pour qu’on ait une discussion. Je veux être à sa place de façon légitime », a déclaré Ousmane Gaoul Diallo chez contre de FIM FM.
Mamadou Kouyaté, journaliste.
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