Comme annoncé dans un de nos précédents articles, des jeunes de plusieurs quartiers de Kankan étaient dans les rues ce dimanche pour exprimer leur soutien au CNRD et son président le colonel Mamadi Doumbouya.
Quelques heures seulement après cette marche, la coordination régionale du RPG arc-en-ciel n’a pas mis trop de temps pour se faire entendre.
Pour l’ancien préfet de Kerouané et de N’zérékoré, il y a le deux poids deux mesures dans cette interdiction des manifestations par le CNRD. C’est pourquoi il demande une réaction du ministre de la Justice Charles Wright et son procureur de Kankan pour des précisions.
« Si vous me demandez par rapport au soutien des jeunes de Kankan aujourd’hui au CNRD et son président le colonel Mamady Doumbouya, je ne vais pas passer par mille moyens pour répondre. C’est encore une violation flagrante d’une interdiction que le CNRD et son président ont faite. Si Je ne me trompe pas, il y a de cela plus d’une année qu’on a dit que les manifestations de rue sont interdites. Si aujourd’hui à Kankan, une manifestation de soutien au colonel se produit, là ça ne va pas. Alors on peut dire que désormais quand un autre parti politique se manifeste, c’est un droit pour lui. Parce qu’il faut le dire ouvertement que l’interdiction est levée aujourd’hui à Kankan et même sur toute l’étendue du territoire guinéen. Ils ont manifesté nous attendons de voir la réaction des forces de l’ordre. Parce qu’il y a de cela deux mois que certaines femmes du RPG ont manifesté pacifiquement, elles ont été interpellées, jugées et condamnées. Nous attendons monsieur le ministre de la justice et son procureur de Kankan, quelle va être leur réaction dans ça ? Parce qu’on ne peut pas faire du deux poids deux mesures. La loi a été dite pour et contre tous. On ne peut pas interdire Paul et dire à Jean on te permet. Si c’est interdit, c’est interdit pour tout le monde même si c’est illégal. Mais quand une partie manifeste parce que c’est le pouvoir qui est derrière cette partie, on ne comprend plus. Les partis politiques peuvent désormais manifester si toutefois les autorités ne réagissent pas. Parce que c’est une manifestation non autorisée, ni le maire, ni monsieur le gouverneur ne peuvent vous dire que c’est autorisée. Quand c’est autorisée, c’est un autre qui devrait être pris pour dire que l’interdiction est levée », a-t-il fait savoir.
Kankan, Cheick Ahmed pour Siaminfos.com