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L’appel au dialogue du gouvernement est-il sincère ? : « Si on n’arrive pas à avoir satisfaction, nous allons passer à la vitesse supérieure », prévient Kadiatou Bah

Le préavis de grève déposé récemment par le Mouvement Syndical Guinéen (MSG) pousse la junte guinéenne à se bouger. Dans son courrier réponse en date du 7 février dernier, le ministre du Travail et de la Fonction Publique a invité le mouvement autour de la table de dialogue pour trouver une issue favorable. Depuis la publication de ce courrier, les réactions des syndicalistes ne cessent de tomber.

A en croire la Sécretaire générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), interrogée par notre rédaction dans l’après-midi de ce jeudi, 8 février 2024, tendre la main aux syndicalistes n’est pas mauvais. Cependant, prévient Kadiatou Bah, il n’est pas exclu de passer à la vitesse supérieure : « Dans ce préavis de grève, c’est la libération d’un collègue syndicaliste. Au niveau de l’éducation, nous avons nos revendications qui ne sont pas prises en compte. Non seulement le non-respect du protocole d’accord que nous avons signé le 15 novembre 2023. Donc, ces différents points plus la libération de notre camarade syndicaliste Pendessa, ont fait que nous avons déposé ce préavis de grève. Mais, il est du rôle régalien d’un ministre notamment celui du Travail et de la Fonction Publique d’accuser réception. S’il demande à ce qu’on aille vers un dialogue, c’est ce que nous voulons. Tout syndicaliste aguerri prône d’abord le dialogue parce que nous pensons qu’autour de la table de concertation on peut s’entendre. Si on n’arrive pas à avoir satisfaction, nous allons passer à la vitesse supérieure », nous-a-t-elle confié au bout du fil avant de poursuivre :

« C’est eux qui ont parlé de la refondation de l’État, nous attendons de voir. Nous sommes sortis d’une négociation, nous avons vu combien de fois le protocole d’accord est en train d’être biaisé. Déjà, ils ont prélevé les 5% sur les 20% pendant que ce n’était pas notre entente, c’est vrai que les 5% doivent être amputés parce que c’était un compromis, mais la démarche n’a pas été la bonne. Il fallait passer d’abord par les séances de formation, d’information et de sensibilisation au niveau des travailleurs. Si déjà nous remarquons des failles au niveau du protocole d’accord, nous attendons de voir la suite et c’est pourquoi on a interpellé le gouvernement. Jusqu’à preuve du contraire, nous pensons que nous sommes des partenaires sociaux et que ce partenariat là doit aller dans la sincérité et dans la plus grande transparence. Nous sommes des syndicalistes, tout ce qui est dedans est déjà négocié. Si vous regardez le cas des enseignants contractuels, leur protocole d’accord a été signé depuis le 17 octobre et ils devaient être pris en charge depuis janvier. Et jusqu’à présent nous n’avons même pas fait la pratique de classe à plus forte raison faire l’identification. Ce retard là est dû à quoi ? Nous voulons le comprendre. Nous allons au-delà de ça parce que notre camarade qui est en prison c’est parce qu’il est syndicaliste qu’il se retrouve aujourd’hui en prison. Si c’était un homme quelconque mais on n’allait pas parler. Nous pensons que c’est tombé dans de bonnes oreilles et que le gouvernement va être attentif », a-t-elle espéré.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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