Guinée: la réaction de Bah Oury à RFI sur le retour à l’ordre constitutionnel met en colère Oyé Béavogui du PDG-RDA
Dans une interview accordée à nos confrères de la radio France Internationale (RFI ) le nouveau Premier ministre guinéen a abordé plusieurs sujets liés à l’actualité nationale. Il s’agit notamment de la transition, du brouillage des ondes des médias et du manque d’électricité.
Parlant de la durée de la transition, Amadou Oury Bah a fait savoir que le retour à l’ordre constitutionnel ne sera pas pour demain. Une sortie qui agace certains acteurs politiques, pas les moindres. C’est le cas de Oyé Béavogui, secrétaire général par intérim du PDG RDA qui qualifie cette sortie du PM de ratée.
« Il doit comprendre que les questions fondamentales qui minent la transition, qui font qu’il y a cette crise politique, pour nous, ne se règlent pas sur les ondes des médias. Il y a des organes appropriés qui ont même été créés par le chef de l’État, à l’image du cadre de dialogue où de telles situations doivent pouvoir être discutées. Je trouve regrettable qu’il se livre à de tels raisonnements d’autant plus que le chef de l’État est très clair dans sa détermination à respecter ses engagements vis-à-vis du peuple de Guinée. Nous avons suivi la déclaration du président dans son discours de nouvel an où il a clairement dit qu’il respectera les deux ans. À chaque occasion, il a martelé qu’ils ne seront candidats, qu’après les deux ans, qu’ils s’en iront. Et aujourd’hui, à voir une simple déclaration du Premier ministre et de surcroît sur les ondes d’une radio internationale, à poser un tel débat, pour nous c’est un sentiment de regret à son égard », indique le secrétaire général par intérim du PDG RDA avant de poursuivre:
« Nous avons le cadre du dialogue, même si nous sommes conscients qu’il y a un certain nombre de retard liés à l’exécution d’un certain nombre de points, il devait avoir la simple volonté de contacter les facilitatrices, au niveau du cadre de dialogue, que cela puisse être discuté. Mais, nous trouvons très désagréable d’apprendre sur les ondes de RFI que lui, conformément à sa ligne, le glissement est déjà là et que le retour à la l’ordre constitutionnel n’est acté qu’à 2025 », dit-il.
Pour notre interlocuteur, « c’est une insulte à la conscience du peuple de Guinée et même un manque de respect à la volonté du chef de l’État qui, dans tous ses discours, a dit qu’il respecterait ses engagements. Ça nous donne raison quand nous avons dit que ce monsieur qui vient d’être nommé est un homme imprévisible. C’est au chef de l’État de prendre ses responsabilités et l’inviter à pouvoir considérer le cadre de dialogue pour que ces discussions se passent au sein du cadre de dialogue et que nous trouvons une entente par rapport à la relecture d’un certain nombre de points qui doivent faire l’objet de relecture pour qu’on puisse sortir avec un chronogramme raisonnable, contractualisé pour qu’on puisse aider le chef de l’État à atteindre ses objectifs », a-t-il dit.
Ibrahima CAMARA pour siainfos.com