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Pourquoi les artistes guinéens ne se vendent pas beaucoup à l’international ? Ce qu’en dit Kandia Kora

Contrairement aux artistes de la sous région, notamment ceux de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal, les artistes guinéens n’arrivent pas à s’exporter beaucoup plus sur la scène internationale. Malgré leur talent, le défi reste encore énorme. Seulement quelques uns se démarquent à l’international.

Interrogé sur ce sujet, l’artiste Kandia Kora explique cette situation par l’absence d’une bonne politique culturelle.

« Toute chose c’est la base d’abord. Si vous prenez la Côte d’Ivoire, aujourd’hui c’est une plaque tournante de la musique africaine. Il y a tous les médias qui sont représentés en Côte d’Ivoire. Les médias français sont là-bas, donc les artistes ivoiriens ont beaucoup plus accès aujourd’hui à la France, en Europe qu’aux Guinéens. Quand vous regardez le Sénégal, ils ont créé Trace Teranga. Les sénégalais ont compris que c’est avec les médias, comme Trace Teranga, qu’ils peuvent exporter les musiques. Donc en Guinée, il faut vraiment une politique culturelle pour pouvoir donner de la force aux artistes. Donner la force aux artistes, c’est de les accompagner dans les projets d’albums mais aussi suivre l’album parce que tu ne peux pas mettre ton argent et ne pas suivre l’artiste sur ce qu’il fait », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, le manque d’ingénieurs de qualité pour la prise de son, les arrangeurs, le manque de studios et de matériels adaptés ne facilitent pas la tâche aux artistes. C’est pourquoi Kandja Kora préconise la formation dans tout le circuit.

« Il faut former les gens. Il faut que les gens apprennent à se former. Si tu as envie de faire des vidéos, il faut vraiment que tu sois spécialiste dans la matière. Si tu as envie d’être chanteur, il faut apprendre à chanter. Si tu as envie d’être ingénieur de son, il faut aussi apprendre à faire des sons. Et d’ailleurs je pense que les autres nous dépassent parce qu’aujourd’hui, si tu regardes, la moitié des gens qui viennent faire des sons pour les guinéens, ce sont tous des gens qui viennent de la Côte d’Ivoire, du Mali et autres », a déploré l’artiste sur Espace FM.

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A noter que quelques initiatives allant dans le sens du rayonnement de la musique guinéenne à l’international sont tout de même à saluer. Plusieurs événements mettant en lumière les artistes guinéens sur la scène internationale sont souvent organisés par des promoteurs guinéens à l’étranger.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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