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Robert Théa à la Jeunesse guinéenne: « Il ne faut pas se contenter de miettes, de faux soutiens »

Selon le constat fait par Robert Théa, enseignant chercheur et président du parti citoyens au service de la République, la jeunesse guinéenne est aujourd’hui perdue et est reléguée au second plan. En conférence de presse ce mardi, 25 mars, 2025, il a appelé cette jeunesse au travail et à la responsabilité.

Robert Théa lance un appel pressant à l’endroit des jeunes de Guinée qui selon lui, sont aujourd’hui sur un mauvais chemin. Au lieu d’être des sujets d’hommes politiques pour des intérêts mesquins, il est temps de changer le paradigme, dit-il.

« Vous savez qu’aujourd’hui, la jeunesse est perdue. Certains nous ont imposé un système. Un système qui fait comprendre à la jeunesse que si elle ne fait pas la conquête, si elle ne fait pas, pardonnez-moi l’expression, la lèche-botte il lui sera difficile d’accéder à des postes de responsabilité, d’être nommée ministre, secrétaire générale, etc. Or, ceux qui étudient le plus en Afrique de l’Ouest sont généralement les Guinéens. Nous avons beaucoup de jeunes qui ont fait des études, qui ont des diplômes, qui sont pleins de talent. Nous avons beaucoup de médecins, dont beaucoup sont titulaires d’un master. Mais aujourd’hui, depuis longtemps, bien avant ce régime, on constate que beaucoup, faute d’être nommés ou d’occuper un poste, sont contraints d’organiser de faux mouvements de soutien. Nous allons les jeter en l’air, ces faux mouvements de soutien, en espérant obtenir ici des miettes qui ne les mèneront nulle part.

Certains le font, avec l’intention d’obtenir un emploi. Nous venons dire aux jeunes qu’ils ont des diplômes. Et parmi ces jeunes, nous avons des entrepreneurs, des gens expérimentés. Nous avons une classe ouvrière très sérieuse en République de Guinée, même si elle est quelque peu négative. Nous venons dire à la jeunesse guinéenne qu’il ne faut pas se contenter de miettes, de faux soutiens. La même énergie que la jeunesse consacre à un soutien qui ne vient pas vraiment de son cœur, la même énergie que ces jeunes consacrent à chercher des miettes. Peut-être pouvons-nous, ensemble, consacrer cette même énergie à nous présenter dans différents bureaux de vote », a-t-il lancé, tout en exhortant cette jeunesse à rêver grand.

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« Les élections approchent en République de Guinée. Même si certains sont sceptiques et cartésiens, nous sommes très optimistes. Il y aura des élections très bientôt. Municipales, présidentielle, élections pour le poste de chef de district, etc. Vous ne devez pas rester assis. Vous avez des diplômes, vous avez tout. Nous devons nous unir et chercher à occuper nos postes avec dignité.

Il n’est pas interdit à un jeune de 30 ou 35 ans d’être chef de district dans sa circonscription, d’être député à l’Assemblée nationale. Il n’est pas interdit de rêver d’être président de la République. La loi nous y autorise. Que les jeunes comprennent donc que ces postes, qu’ils soient ministériels ou autres, leur sont réservés. C’est pourquoi, lorsqu’on nous répète souvent que la jeunesse est l’avenir de demain, nous sommes réticents à ces propos », a-t-il rejeté.

Pour Robert Théa, la jeunesse n’est pas l’avenir de demain, mais plutôt l’avenir d’aujourd’hui.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

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