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Un mois après l’enlèvement de Foniké Menguè et Billo Bah: « L’Etat reste l’inculpé populaire parfait aux yeux de l’opinion » ( Abdoul Sacko)

Neuf (9) juillet 2024, 9 août 2024, cela fait exactement un mois jour pour jour depuis que Oumar Sylla, alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, deux activistes de la société civile guinéenne et respectivement coordinateur général et responsable des antennes et mobilisation du front national pour la défense de la constitution ont été enlevés et conduits à une destination inconnue. 30 jours après, personne ne sait où ils se trouvent et ce pour quoi ils ont été enlevés. Chose qui crée de l’angoisse chez le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée.

Pour Abdoul Sacko que nous avons interrogé dans la matinée de ce vendredi, l’Etat reste pour l’instant l’unique « responsable » de ce qu’il qualifie de disparition forcée de Foniké Menguè et Billo Bah.

« Cette disparition, c’est de l’angoisse, c’est une forme de douleur au quotidien pour non seulement les familles de ces victimes, mais également pour tout homme digne d’une responsabilité par rapport à l’Etat de Droit. De toute évidence, il faut aller en termes de messages. Le premier message, c’est aussi clair que ça, tant que l’Etat ne nous dit pas avec tous les moyens dont il dispose, qui a enlevé ces compatriotes, pourquoi ils ont été enlevés et où ils ont été conduits, l’Etat reste l’inculpé populaire parfait aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale. Aussi longtemps que leur situation restera sans être élucidée, autant l’État restera l’inculpé populaire parfait », a-t-il accusé.

Cet activiste de la société civile demande par contre à l’Etat guinéen de laver son image et de montrer « au-delà de son incapacité qui a été exprimée par cette situation à assurer la sécurité individuelle et collective de chaque Guinéen », a-t-il lancé.

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L’autre message d’Abdoul Sacko, c’est pour les Guinéens dans leur ensemble.

« Il faut que tout le monde, quel que soit votre niveau de vie, quelle que soit votre responsabilité, quels que soient les moyens dont les uns et les autres disposeraient, nous devons tous nous lever et nous donner les mains pour venir en appui non seulement à la famille des compatriotes qui ont fait l’objet de disparition, mais également à ce qu’ils recouvrent leur liberté », a-t-il conclu au micro de Siaminfos.com.

Pendant ce temps, la dynamique de la société civile guinéenne appelle à une nouvelle manifestation de rue le 13 août prochain. Ce, pour exiger la libération de ces activistes disparus.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com 

Tel: 621818835

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