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Labé : l’Inspecteur régional de l’environnement hausse le ton contre la calcination des pneus usés par certains citoyens

Depuis un bon moment, certains citoyens de la commune urbaine de Labé s’adonnent à la calcination des pneus usés dont les débris obtenus sont destinés à usage domestique. Même si cette pratique parait utile pour les ménages, elle s’avère très néfaste pour la santé des citoyens, mais aussi pour l’environnement. Car la fumée qui s’y dégage, contribue à la destruction de la couche d’ozone, selon des environnementalistes.

Interrogé par notre correspondant, Mamadou Kobera Diallo, Inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Labé, a dénoncé cette pratique avant d’évoquer ses conséquences sur la santé et l’environnement.

« Il y a des gens à Labé qui ont presque comme métier la calcination des pneus usés pour récupérer les barres de fer qui sont dedans pour en faire soit des fils pour la clôture ou faire des tas de fils pour aider les femmes à utiliser moins de charbons dans les fourneaux. Alors, la conséquence la plus immédiate, c’est celle qui consiste au dépôt de la cendre issue de cette calcination dans les concessions. Les gens en respirent et c’est du gaz carbonique directement qui va dans les poumons des gens. La deuxième conséquence, c’est celle de contribuer à l’augmentation du gaz à effet de serre. La fumée qui sort de cette calcination monte à l’air et se suspend pour augmenter l’épaisseur du gaz à effet de serre. Et c’est ce qui réchauffe la planète. Tout ce qui contient de la matière organique qu’on brûle, ça donne du gaz à effet de serre. C’est soit l’essence ou le gasoil. Donc, si on met de telles pratiques dans la ville, ça augmente la chaleur. De l’autre côté, il y a aussi les cendres qui restent là, que les eaux de ruissellement transportent dans les cours d’eau. Il y a des enfants qui nagent dans cette eau et cette eau va dans certains puits ou marigots où les femmes viennent pour faire le linge. Automatiquement, cette eau est inhalée par les citoyens d’une manière ou d’une autre. Donc, ce sont les conséquences de la calcination de ces pneus », a-t-il indiqué.

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Poursuivant, l’Inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Labé a promis d’identifier les lieux qui abritent cette pratique pour les mettre hors d’état de nuire.

« C’est vrai dans la ville de Labé ça se fait et nous cherchons à connaitre les lieux. Il n’est pas difficile d’ailleurs de reconnaître ces lieux parce que dès qu’il y a la fumée, nous y arriverons. Nous avons fait déplacer beaucoup de personnes vers une ancienne carrière de latérite à la sortie de Labé où il y a la décharge. Les personnes récalcitrantes qui étaient à Doghora, nous avons pu mettre main sur elles et elles ont été déférées à la prison civile de Labé où elles ont fait deux nuits. Ces jours-ci, j’ai constaté aussi de la cendre sur les lieux mais je vais y veiller parce que j’ai l’impression qu’ils viennent brûler la nuit. Je vais chercher surtout à connaître l’heure et ensuite alerter la brigade environnementale pour mettre la main sur eux », a-t-il promis.

 

Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com

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