Sélectionné pour vous :  Labé: le secrétaire général de l'antenne régionale du SPPG jette l’éponge

Enseignement privé en Guinée : Michel Pépé Balamou appelle l’État à réglementer le secteur

Le Secrétaire général du syndicat national de l’éducation milite en faveur de la réglementation du secteur de l’enseignement privé en Guinée. A l’image des autres pays de la sous-région, Michel Pépé Balamou appelle l’Etat guinéen à subventionner les fondateurs d’écoles privées. Il sollicite également à ce que les enseignants du secteur privé aient leurs matricules de la part de l’État.

Pour que la gratuité de l’enseignement devienne une réalité en Guinée telle qu’elle est mentionnée dans le projet de nouvelle Constitution, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation, estime que l’État doit revoir la situation des écoles privées. Car d’après le syndicaliste, le constat dans ce secteur est sans appel. Des enseignants qui ont fait plus de 15 années de service, mais sont toujours payés par heure et n’ont pas de salaire fixe. Une réalité à couper le souffle qui mérite d’attirer l’attention de l’ensemble des acteurs dudit secteur, dit-il.

« Vous avez des enseignants aujourd’hui qui ont fait 15 ans, 20 ans et qui sont payés par heure, pas par mois. Ça, c’est pas possible. Donc, on doit faire en sorte que le secteur soit réglementé. Le SNE avait déjà mis un document au niveau de l’Assemblée nationale qui a été dissoute après le coup d’État de 2021. Mais nous allons également élaborer un autre texte qu’on va introduire au CNT pour que le secteur soit réglementé », a indiqué le syndicaliste, avant d’ajouter:

« Et pour que le secteur soit réglementé, il faut aussi que les fondateurs qui font battre ou construire des écoles soient subventionnés par l’Etat. Et que les enseignants qui enseignent dans le privé aussi aient des matricules comme en Côte d’Ivoire ou au Sénégal. On en prend des matricules et l’État même subventionne, affecte des enseignants au privé parce que les écoles privées sont en train de faire le travail de l’Etat. C’est l’État qui doit donner l’enseignement gratuitement aux enfants de la République. Même si dans le projet de la nouvelle constitution, on parle de la gratuité de l’éducation. Mais la gratuité, c’est quoi ? C’est qu’on ne paie pas. Mais aujourd’hui, on paie dans les écoles privées.

Sélectionné pour vous :  Charles Wright prévient le procureur Aly Touré : "Quand vous faillissez, au regard de la loi, je ne vais pas vous tolérer"

Donc, l’État doit réglementer le secteur. Nous allons bientôt rencontrer le collège des fondateurs des écoles privées. On va travailler ensemble sur un texte qu’on va soumettre au gouvernement pour qu’ensemble, nous puissions véritablement réglementer ce secteur de l’enseignement privé.

En Côte d’Ivoire, tu enseignes au privé, tu n’enseignes pas au public. Tu enseignes au public, tu n’enseignes pas au privé. Donc, pas de double mandatement. Mais chez-nous, le double mandatement, pourquoi on le fait ? Parce que le salaire est insignifiant. C’est un salaire qu’on appelle même le S-I-D-A: Salaire Insignifiant, Difficilement Acquis », a-t-il fait savoir au micro Siaminfos.com.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

Laisser une réponse
Share to...