Le constat révèle que depuis la prise du pouvoir par le CNRD il y a de cela trois ans, les manifestations sont interdites en Guinée. Pour de nombreux observateurs, cela est une violation grave des droits de l’homme. Interpellé sur la question jeudi lors de son passage à la synergie des médias, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a précisé que le droit de manifestation ne peut être total lorsque les citoyens d’un pays comme le nôtre ne sont pas en sécurité.
Selon lui, le droit de manifestation ne peut pas être total en Guinée à l’allure où vont les choses. Il demande par ailleurs aux acteurs surtout sociaux et politiques de changer leur méthode qui consiste à appeler les citoyens dans la rue au profit d’un dialogue franc, sincère et inclusif.
« Lorsqu’on dit que la liberté de manifester il faut qu’elle sois totale. Dans aucun pays du monde cette liberté de manifestation n’est totale lorsque la sécurité des personnes pourrait être mise en jeu dans le cadre d’une activité quelconque. Nous avons une culture politicienne qui est une culture imbibée de violence. Et nous sommes en train non pas par des discours, mais par des faits et des approches de montrer aux gens qu’on peut résoudre nos problèmes sans avoir besoin de se donner des coups de poing, mais de se retrouver autour de la table avec des acteurs responsables », a-t-il lâché.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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