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Victime de moqueries, Fatoumata Camara descend ses détracteurs : « On peut être belle, élégante et aller à la recherche du trésor caché dans la terre »

Ces dernières soixante-douze heures, l’image d’une femme entrepreneuse dans un champ a pris d’assaut les réseaux sociaux en Guinée. Au teint clair avec un physique comparable à celui d’un joueur de NBA, habillée en noir et au milieu d’un champ, Fatoumata Camara n’est pas passée inaperçue au sein de l’opinion. Si de nombreux internautes se moquent du choix qu’elle a fait, l’intéressée sort de son mutisme et descend ses détracteurs.

D’entrée, l’entrepreneuse déplore les critiques dont elle a fait l’objet : « Je suis Madame Fatoumata Camara, une Guinéenne mère de 4 enfants. Je constate, comme c’est le cas souvent ces derniers temps, des insanités sur ma modeste personne. Je suis traînée dans la boue par certains compatriotes avides de sujets sur les réseaux sociaux. Mon simple tort, est d’avoir tracé mon chemin, pris mes responsabilités et assumé ma personnalité. Je suis attaquée par des gens qui s’embrigadent dans une cécité intellectuelle avec des idées rébarbatives qui présentent la femme sous le sceau de la débrouillardise. Je refuse de croire que nous sommes dans un milieu dominé par la paupérisation qui limite nos perceptions de la vie et revoit à la baisse nos ambitions. Je suis désolée », a-t-elle lâché avant de poursuivre :

« La femme n’est pas que celle enveloppée dans des accoutrements pitoyables en quête de la survie. Non, il y a aussi ces braves femmes, qui, à la sueur de leur front, ont su se faire une place au soleil en gardant la tête haute. J’ai un parcours. J’ai une histoire que je revendique. Depuis pratiquement deux ans, j’ai troqué la politique pour l’agro-business. Dieu merci, je m’en sors pas mal. Je suis cette agricultrice et fermière modèle qui veut influencer positivement ses sœurs qui hésitent encore à se lancer dans l’entrepreneuriat. Loin d’une scène d’exhibition, je veux envoyer un signal fort qu’on peut être belle, élégante et aller à la recherche du trésor caché dans la terre. Une manière pour moi, de dire qu’une femme n’est pas condamnée à l’oisiveté ou tout au moins, elle n’est pas obligée de passer à la casserole pour tracer les sillons du progrès ou de construire son bonheur personnel. Pour moi, la femme, c’est l’expression même de la dignité que nous devons jalousement garder. Aussi, certains nostalgiques des débats puérils sur le ring politique, puisent dans mon passé politique comme une sangsue éhontée qui me colle à la peau. Restez tranquille », a-t-elle déploré.

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Poursuivant, Fatoumata Camara dit assumer pleinement son choix : « J’assume pleinement mon passé (militante au sein du RPG arc en ciel ) et même le 3ème mandat. Cela n’entame en rien, ma vision d’une femme épanouie. Une femme exemplaire et travailleuse. Car, c’est de ce travail que je tire mon bonheur et ma prospérité qui, apparemment dérangent certains complexés. Des gens qui veulent voir la femme dans une posture misérable pour exploiter sa vulnérabilité pour assouvir leurs besognes sordides. Moi, je dis non. Je vis ma vie. Je reste zen. Et je fonce droit pour continuer à inspirer. Si c’est ça qui vous donne de l’insomnie, préparez vous à souffrir. Parce que je suis convaincue de la noblesse de mon combat, de la justesse de ma démarche et des résultats, combien de fois positifs de mes activités agro-alimentaires. A bon entendeur, salut », a-t-elle conclu.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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