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Condamnation d’Aliou Bah: Mamadou Thug, conseiller au CNT exprime son indignation

Après quelques jours de procès, le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL) a été condamné à 2 ans de prison mardi, 7 janvier 2025, par le tribunal de première instance de Kaloum. Aliou Bah a été déclaré coupable des faits d’offense au chef de l’État. Un verdict qui n’est pas du goût d’un conseiller national de la transition.

Mamadou Thug, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dit ressentir « un devoir impérieux de m’exprimer face à l’injustice flagrante dont est victime M. Aliou Bah, président du parti Model. Ce dernier fait l’objet de poursuites initiées par le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kaloum et aujourd’hui condamné pour “offense et diffamation envers le chef d’état” par le biais d’un système informatique. Les fondements juridiques avancés pour ces poursuites incluent l’article 659 du Code pénal, ainsi que les articles 3 et 4 de la loi n°010 du 4 juin 2015, et les articles 28 et 29 de la loi relative à la cyber-sécurité et à la protection des données à caractère personnel. Cette situation soulève des questions profondes, tant sur le plan juridique que sur celui du respect des droits et libertés fondamentaux. Selon de nombreux juristes, aucune disposition légale de nos textes ne prévoit une telle infraction. Dès lors, infliger une peine aussi lourde pour un acte qui n’est pas encadré par nos lois met en lumière les lacunes et dysfonctionnements de notre système judiciaire », dénonce-t-il avant de poursuivre:

« Face à cette atteinte à la liberté d’expression, j’exprime mon soutien total et indéfectible à Monsieur Aliou Bah, président du parti Model. La transition actuelle en Guinée devrait constituer une opportunité de refondation et de rectification institutionnelle. Hélas, la recrudescence des arrestations arbitraires et des actes de violence envers les citoyens engagés affaiblit considérablement notre processus démocratique. La détention prolongée, voire la disparition, de figures telles que Foniké Mengué, Bilo Bah ou encore Marouane en sont des illustrations tragiques. J’en appelle solennellement à la justice : cessez de criminaliser les opinions divergentes et les pensées critiques. La liberté d’expression n’est pas un crime, mais une richesse pour une nation aspirant à la démocratie et à la stabilité », indique-t-il avant de conclure:

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« En tant qu’acteurs de cette transition, notre responsabilité collective est de bâtir un environnement où les idées peuvent s’exprimer et s’affronter dans un cadre pacifique et constructif, et non par le biais de la répression. Le respect des droits humains et de la justice ne sont pas des options : ils sont les piliers essentiels d’une Guinée unie, juste et prospère. Je renouvelle mon soutien à Aliou Bah et à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui, subissent l’injustice pour avoir eu le courage de défendre leurs convictions. L’histoire se souviendra de celles et ceux qui se sont levés pour protéger la vérité et la justice. »

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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