Fonction Publique: » La biométrie a permis d’encaisser pour l’État 9 milliards par an » (Julien Yombouno)
L’ancien ministre du Travail et de la Fonction Publique était l’invité de l’assemblée générale de Fouti-Lafidi dimanche, 02 juin 2024. Pendant son entretien avec des journalistes, Julien Yombouno a parlé des réformes qu’il a engagées au sein de ce département, notamment la lutte contre la corruption.
A en croire notre interlocuteur, tout pourrait bien aller pour amorcer le développement dans notre pays, si l’État accepte d’appliquer les textes de loi à la lettre.
« La loi est très claire. Vous ne pouvez pas entrer à la fonction publique sans passer par le concours. Le moyen d’accès à la fonction publique reste le concours. Pour la lutte contre la corruption, respectons simplement les procédures mises en place par l’État. Les textes qui régissent le fonctionnement de notre administration et il faut privilégier le système. Quand on met en place les systèmes et le système quel qu’il soit, il peut s’écrouler à tout moment comme un château de cartes, si on ne veille pas à ça. J’ai mis en place la plateforme concours. Aujourd’hui, si tout le monde respecte cette plateforme, de l’inscription jusqu’à la délibération, en principe tout va se passer dans la transparence », martèle l’ancien ministre avant de poursuivre:
« Quel que soit le système fort qu’on met en place, si quelqu’un sort de nulle part, il prend le contrôle de ce système, il s’écroule le même jour. Pour lutter contre la corruption, luttons d’abord contre la corruption en nous-même quel que soit ce qui peut arriver. Moi, je me suis privé de tout en tant que ministre du Travail et de la Fonction Publique pour l’honneur qui m’a été confié par le chef de l’État et pour l’avenir de ce pays. Si je mettais en avant mes intérêts personnels, croyez-vous que j’allais obtenir les résultats que j’ai obtenu ? Non! Et ensuite, j’ai bénéficié de beaucoup d’accompagnements du Chef de l’État, le CNRD, le Premier ministre et de l’ensemble des membres du gouvernement. Sinon, je n’allais pas réaliser le résultat que j’ai pu réaliser », a-t-il dit.
« La biométrie qui a permis de gérer des fonds a eu un impact positif qui a permis le concours qui se déroule aujourd’hui. Parce que si on avait pas libéré les places, il n’y aurait pas eu de recrutement. La biométrie a permis d’encaisser pour l’État 9 milliards par an qui échappaient à l’État », a indiqué l’ancien ministre.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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