Sélectionné pour vous :  Révélations croustillantes des commissaires de la HAC: le syndicat de la presse de Guinée prend la parole et... (Déclaration)

Ibrahima 2 Barry, DCE de Matam : « Cette année, nous avons un taux de réussite de 22,04% au Baccalauréat unique »

Le week-end dernier, les différents candidats au baccalauréat unique session 2023, ont été situés sur leur sort. Après la publication des résultats, l’heure est aux statistiques dans les Inspections régionales et directions communales de l’éducation du pays. Au niveau de la commune de Matam, le taux de réussite est 22,04%.

Dans une interview exclusive qu’il a accordée à notre rédaction ce lundi, 17 juillet 2023, le directeur communal de l’éducation de Matam s’est tout d’abord réjoui des statistiques de cette année : « Nous avons un sentiment d’encouragement, un sentiment d’un homme qui a de l’espoir pour dire que si le processus continue sur cet élan, les résultats des différents seront encore beaucoup plus rehaussés. Comme je l’ai dit, c’est un sentiment d’encouragement nous permettant de mieux préparer les années prochaines. Et au vu des résultats de cette année, comparativement à l’année dernière, nous pensons qu’il y a eu du sérieux. Chacun, en ce qui le concerne, a mis le paquet pour travailler. Les enseignants ont enseigné, les encadreurs ont encadré et les contrats de performance ont été respectés. C’est ce qui fait que les résultats ont été rehaussés à tous les niveaux », s’est-il félicité avant de poursuivre :

« Selon les comptes rendus de la presse et les délégués qui sont sortis, l’examen du baccalauréat a été cette année l’un des plus crédibles par rapport aux années passées. C’est pourquoi donc à Matam, au baccalauréat il n’y a eu aucun cas de fraude, aucun téléphone pris dans les mains d’un candidat ou d’un surveillant, aucun surveillant éliminé. C’est ce qui nous fait dire que l’examen est crédible et les enfants qui ont réussi à Matam l’ont mérité. Au bout de l’effort, il y a toujours le mérite », a-t-il martelé.

Parlant des statistiques au niveau de sa commune, Ibrahima 2 Barry fait savoir qu’il y a eu 22,04% de taux de réussite : « Au niveau de la Direction communale de l’éducation de Matam, en Sciences Mathématiques, nous avons présenté 979 candidats dont 399 filles, et il y a eu 218 admis pour un taux de réussite de 22,27%. En Sciences Sociales, nous avons présenté 1 443 candidats dont 650 filles, et 366 admis pour un pourcentage de 23,28%. En Sciences Expérimentales où le taux est tout le temps faible, l’année dernière par exemple, à Matam, il y a eu un taux d’admission de 3%, et cette année, nous avons présenté 356 candidats dont 212 filles, 38 admis soit 10,67%. En Sciences Sociales (franco-arabe), nous avons présenté 138 candidats dont 23 filles, 58 admis soit 42,03%. En Sciences Expérimentales toujours en franco-arabe, nous avons présenté 51 candidats dont 18 filles et malheureusement, il n’y a eu que 4 admis. C’est ce qui fait qu’à ce niveau, nous avons 7,84% d’admis. Au total, à Matam, cette année, le baccalauréat unique session 2023, nous avons un taux de réussite de 22,04%. Nous sommes vraiment encouragés par le taux de réussite de cette année contrairement à l’année dernière », nous-a-t-il confié.

Le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire Guillaume Hawing, dans son bilan, a félicité l’ensemble des secteurs qui ont œuvré pour le « bon » déroulement des examens nationaux. Si de nombreux observateurs estiment qu’il est trop tôt de s’en féliciter, le DCE de Matam pense le contraire : « Il a félicité le mérite, c’est-à-dire que même s’il y a des failles quelque part, mais il faut quand féliciter le méritant, et il ne peut les féliciter qu’à partir des résultats acquis. Étant cadre acteur et partisan du système, il connaît déjà comment le processus a été fait. Quand vous prenez le nombre de téléphones pris cette année par rapport à l’année dernière, le nombre de candidats et de surveillants éliminés cette année, le ministre a fait un bilan de tout cela pour dire qu’il est vraiment satisfait en adressant un satisfecit aux acteurs qui se sont mêlés dans ce système. Il y a eu des sanctionnés, ceux qui ont été sanctionnés l’ont mérité. Mais cela ne veut pas dire qu’en tant que premier chef, il ne pourra pas féliciter ceux qui ont réellement participé activement, correctement et positivement à ce processus des examens », a-t-il indiqué.

Sélectionné pour vous :  Agression de Me Facinet Sylla : la Conférence des jeunes avocats de l'espace UEMOA condamne l'acte et soutient les actions du Barreau de Guinée

Aux candidats n’ayant pas décroché les différents examens nationaux, Ibrahima 2 Barry les invite à redoubler d’efforts. Selon lui, l’échec n’est pas une fin en soi : « Moi je ne les appelle dès candidats, mais candidats qui doivent faire une certaine prise de conscience. Ils doivent se dire l’examen n’est pas un tabou. Tout élève qui a appris l’ABC, qui s’y met, qui prend ses cahiers et qui vient réviser, peut avoir l’examen. L’exemple le plus frappant, le 1er à Matam cette année, au Certificat d’études élémentaires (CEE), il a échoué l’année dernière. Après son échec, il s’est fixé comme objectif, il faut qu’il soit parmi les 5 premiers. Effectivement, il atteint son objectif parce qu’il a été le premier de Matam. Donc, c’est une attitude que nous avons appréciée, pourquoi pas pour les autres qui ont échoué ? Commencer déjà à travailler pendant les vacances, suivre les cours, suivre les enseignants, refuser seulement de se cramponner au téléphone ou aux jeux de hasard ou de loisirs, s’atteler aux cahiers. Même si un enfant doit utiliser son téléphone, mais qu’il l’utilise à bon escient. C’est-à-dire, entrer dans Google voir ce que c’est que l’économie, les mathématiques, la philosophie, il peut apprendre en plus de ce que son professeur va lui remettre en présentiel. C’est pourquoi nous les encourageons, nous les demandons de redoubler d’efforts. Aux passants, nous leur adressons toutes nous félicitations et nous leur demandons de continuer, le chemin est encore long. Il y en a qui sont partis à l’université, d’autres sont partis au collège et d’autres sont au lycée. Le parcours est encore long, vaut mieux servir un trophée que d’avoir un trophée que tu vas perdre demain. Nous leur demandons de continuer d’ardeur, de continuer à se battre pour être parmi les élites », a-t-il conclu.

 

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

 

 

 

 

 

 

Laisser une réponse
Share to...