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Kindia/conflit entre agriculteurs et éleveurs : « La saison passée, les bœufs ont détruit tous nos champs », dixit un habitant

Le conflit entre agriculteurs et éleveurs persiste dans plusieurs localités de Kindia. C’est le cas de Bendougou, une zone agro-pastorale par excellence située à seulement 12 kilomètres du centre-ville. Dans ce village qui manque presque de tout, les agriculteurs disent souffrir de l’agression des bétails contre leurs cultures.

Selon les témoignages de ces paysans, pendant la saison sèche, tous leurs efforts tombent à l’eau à cause des bœufs, qui détruisent leurs champs. Pour la campagne agricole de cette année, disent-ils, il leur a fallu emprunter même des semences.

« Le problème de clôture nous fatigue beaucoup surtout pendant la saison sèche. Nous passons toute la nuit à surveiller nos champs, ce n’est pas facile. Et la journée, dès que tu profites pour dormir un peu, les bœufs aussi profitent pour détruire les champs. On ne peut pas dormir à cause des bœufs.

La clôture de nos champs est faite à l’aide des grillages et des bois. Normalement, ça devrait être fait en fer ou en pilier. Mais c’est en bois et les bois sont pourris. Donc les bœufs font tomber ça facilement. Mais quand tu penses à toute notre souffrance, vraiment ça fait mal.

Dans nos champs, le tracteur ne peut pas venir ici. On travaille avec les charrues et les bœufs pour labourer. Après 15 jours, on revient pour quelques travaux avant de semer le riz maintenant », a indiqué Mohamed Sylla agriculteur.

Pour sa part, Salifou Soumah président du district de Bendougou laisse entendre que « tous les travaux que nous avons effectués pendant la saison sèche, c’est les bœufs qui ont tout brouté. Pour la campagne que nous sommes en train de travailler, on était obligés de prendre des dettes en semence. Je suis allé à la direction préfectorale de l’agriculture pour prendre des dettes en semence pour ne pas qu’on reste sans rien faire », a-t-il fait savoir avant de laisser Salifou Sylla renchérir:

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« On a beaucoup de difficultés dans l’obtention des engrais. Au temps d’Alpha Condé, on pouvait acheter l’engrais à 150 000, 200000 ou 180 000 gnf parce qu’il nous avait aidés, en construisant 2 magasins pour stocker les intrants agricoles. Mais actuellement, ce n’est pas facile à gagner.

Quand tu pars en ville au marché noir, on revend un sac à 400 000,500 000 ça varie. Jusqu’à présent, on achète l’engrais difficilement.

Les produits herbicides, on achète actuellement à 55000 ou 60.000. Pourtant, on achetait cela à 30.000fg », ajoute Mohamed Sylla.

Le district de Bendougou dispose de 70 hectares cultivables pendant la saison sèche et la saison des pluies. Mais le problème de clôture et l’obtention des intrants reste une préoccupation majeure pour les habitants de cette localité.

 

Kindia, Sam Diallo pour siaminfos.com

 

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