Moussa Dramé, ancien fumeur : « A un moment donné, j’ai compris que le tabac avait un impact négatif sur ma santé génitale »
La cigarette, malgré ses effets néfastes sur la santé, est de nos jours très consommée à travers le monde. C’est pourquoi d’ailleurs le 31 mai de chaque année l’humanité s’attèle à sensibiliser les uns et les autres sur les dangers de cette nicotine. Si certains consommateurs ont du mal à se tirer d’affaire, d’autres, par contre, ont réussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas notamment de Moussa Dramé qui, dans un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi, 31 mai 2023, est revenu sur sa triste expérience.
A en croire notre interlocuteur, le tabac avait commencé à créer des difficultés dans son couple : « J’ai commencé à fumer dans les années 90. J’avoue qu’à un moment donné, j’ai compris que le tabac avait un impact négatif sur ma santé génitale. Le tabac joue sur le cœur, mais également sur d’autres parties sensibles de l’homme. J’ai commencé à sentir l’effet du tabac sur les relations avec mon épouse. J’ai vu qu’il y avait quelque chose qui ne marchait pas. J’ai compris également du côté de mon père que ça n’allait pas et du coup j’ai arrêté. Quand j’ai arrêté de fumer, ça me fait aujourd’hui cinq ans, j’ai compris que si je n’arrêtais pas, le tabac allait détruire ma vie. Je sais qu’on ne meurt pas sans son jour, mais je suis sûr que j’allais anticiper ma mort, parce que ça n’allait pas chez moi. Mon cœur battait, j’étais fatigué, quand je faisais un petit mouvement seulement », a-t-il fait savoir avant de prodiguer quelques conseils :
« Il faut qu’on arrête de nous tromper. Les gens savent que le tabac n’est pas bon, mais il y a des usines qui en fabriquent jusqu’à présent. Au lieu de célébrer cette journée ou de dire aux gens d’arrêter de fumer, ils n’ont qu’à arrêter d’abord ces usines là. Si on ne les arrête pas, qu’on arrête d’importer le tabac chez nous. Il faut que le fumeur comprenne lui-même que le tabac est un danger pour sa santé et qu’il décide d’arrêter. Le tabac joue sur le cerveau, sur l’intelligence d’une personne. Aujourd’hui, ça va être compliqué pour les enfants d’abandonner de fumer également, parce que les parents les ont abandonnés. Nous, à l’enfance, il y avait un système qu’on appelait l’éducation populaire. Ça veut dire que si je vois ton enfant dans la rue en train de faire des choses anormales, je le corrige, l’enfant ne va plus reprendre la même chose. Mais maintenant, tu vois un enfant de 13, 14 ans en train de fumer, tu n’oses même pas lui dire d’arrêter de fumer. Si tu le fais il t’insulte, parce qu’il fume devant ses parents qui ne disent rien, toi tu ne peux rien. Donc, il faut que nos parents reprennent cette méthode d’éducation là, sinon ça joue sur l’intelligence des enfants et sur leur santé. Durant l’enfance, quand je quittais l’école avec un ami, on a mis la craie dans le papier, on a fait comme si c’était de la cigarette. On a croisé deux messieurs, quand ils nous ont vus avec ce papier, ils nous ont frappés en nous disant que c’est comme ça que nous apprenons à fumer de la cigarette. Je regrette le fait que j’ai fumé et je conseille à tout le monde de s’en méfier pour être en bonne santé », a-t-il conseillé.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com