Sélectionné pour vous :  Joyeux olympiques d'hiver 2030 : le CIO les attribue aux Alpes françaises "sous conditions"

Quels sont les motifs de l’arrêt de la Sotelgui ? Ces croustillantes révélations de l’ancien directeur général

Moussa Keïta, ancien directeur général de la Sotelgui a fait ce mercredi, 31 mai 2023, sa déposition à titre de témoin dans l’affaire ministère public et l’État guinéen contre l’ex ministre Oyé Guilavogui, notamment dans le dossier de la Sotelgui.

A cette occasion, l’ex DG est revenu en détail sur les raisons de l’arrêt de l’opérateur de téléphonie mobile guinéen. Selon Moussa Keïta, tout allait bien jusqu’en début de l’année 2012, parce que la Sotelgui devait obtenir des financements malgré que l’État, principal client, ne payait pas ses créances.

« Après que l’État s’est accordé à nous aligner sur les mêmes faveurs que EDG et la SEG, le 09 février 2012, nous recevons l’accord pour les trois milliards qu’on devait payer comme avance de consommation tous les mois à la Sotelgui. Ces trois milliards de francs guinéens représentaient juste la masse salariale de Sotelgui. On a le câble sous-marin qui doit venir, on a les équipements qui doivent être modernisés à travers les 50 millions de dollars et l’État qui ne payait pas la Sotelgui a commencé à payer ses avances… Donc, le problème était pratiquement réglé », a-t-il laissé entendre.

A sa grande surprise, poursuit l’ex DG de la Sotelgui, « un mois après, j’ai reçu deux arrêtés. Le premier en date du 12 mars 2012, du ministre du contrôle financier qui met Sotelgui sur Comité de gestion. Dans cet arrêté, il dit : Dans le cadre de l’audit stratégique de la Sotelgui, les mesures conservatoires ci-après sont prises : mise en place d’un comité de gestion de trésorerie et de médiation, suspension de tout nouveau recrutement y compris les contractuels et les stagiaires; suspension de toutes nouvelles signatures de contrat de prestation avec les fournisseurs; supervision de toutes nouvelles commandes d’équipements…; inventaire physique du patrimoine ; suspension du pouvoir de cosignataire du directeur financier et comptable sur les comptes d’entreprise.

Le deuxième arrêté, du premier ministre. Il dit ceci : Dans le cadre de l’audit stratégique de la Sotelgui, le Comité de gestion est mis en place pour une durée de trois mois renouvelable. Il est chargé de la surveillance budgétaire et financière de la Sotelgui et il nomme les membres. Président du Comité, monsieur le ministre des postes et télécommunications. C’est-à-dire, président du Comité de gestion de la Sotelgui », a expliqué Moussa Keïta.

Sélectionné pour vous :  Conakry : un jeune d'une trentaine d'années trouve la mort après avoir consommé la drogue kush à Matam

A partir de là, dit-il, « on ne peut plus sortir un franc. On ne peut plus faire quoi que ce soit. D’ici là, les équipements qui étaient en fonctionnement, qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Le 07 août 2012 à 6h42, toutes les installations de la Sotelgui sont arrêtées. Donc, Sotelgui a disparu dans l’espace des télécommunications en Guinée », a déclaré Moussa Keïta.

L’ancien Directeur général de la Sotelgui impute l’arrêt de l’opérateur national à l’ex ministre Oyé Guilavogui et ses équipes du ministère des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique qui ont accepté de mettre un Comité de gestion à la Sotelgui dont la présidence a été gérée par l’ex ministre lui-même.

 

Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...